La Minusca a décidé de suspendre la circulation de la plupart de ses véhicules dans la Capitale centrafricaine après l’accident qui a causé ce 23 novembre, la mort d’un élève du Lycée technique. Selon les témoignages recueillis par RNL, l’accident a eu lieu alors que cet élève partait pour l’exercice du défilé. A l’annonce de son décès, les collègues de son établissement ont érigé des barricades sur une partie de l’avenue de l’indépendance en face de leur lycée paralysant ainsi la circulation sur cet axe.
La tension était ainsi visible au point que tous les véhicules UN de passage ont été caillassés par les manifestants. Afin d’éviter que son personnel soit la cible d’autres attaques, la Minusca a décidé de suspendre toute circulation de ses véhicules à travers la ville exceptés les chars de la force onusienne qui ont été déployés à certains endroits pour maintenir l’ordre.
Joint par RNL, le porte-parole de la Minusca, Vladimir Montéiro dément : « Il faut souligner qu’aucun des véhicules de la Minusca n’est impliqué dans l’accident ayant causé la mort de ce jeune centrafricain », a-t-il déclaré jugeant « inacceptable que ces véhicules UN soient ainsi pris pour cibles dans ces attaques violentes et injustifiées ».
Il indique par ailleurs que c’est un « véhicule qui aurait été conduit par un élément des Forces Armées Centrafricaines qui aurait mortellement heurté le jeune élève sur l’avenue de l’indépendance».
Cette nouvelle qui s’est très vite propagée dans les autres secteurs de la ville obligeant par endroit les forces de la Minusca appuyées par celles de sécurité intérieure à faire des tirs de dissuasion pour disperser la foule.
A la brigade motorisée, de source anonyme, on soutient que le véhicule à l’origine de cet accident n’appartient pas à la Minusca. Le problème, c’est que cette voiture dont le numéro de châssis est le 1176 est de couleur blanche ce qui serait à l’origine de la confusion ayant poussé les élèves et autres personnes à s’en prendre aux véhicules UN.
Tout en dénonçant la « justice populaire » qui selon Vladimir Monteiro « n’a pas lieu d’être dans un Etat de droit », il ajoute que « ces actes criminels et inacceptables feront l’objet d’enquête », afin que leurs « auteurs soient identifiés et traduits devant la justice ».