Le ton est monté d’un cran samedi 2 décembre 2017 à Boeing dans Bimbo 3 et à Combattant dans le 8e arrondissement de Bangui. L’incident meurtrier, qui a entraîné la mort d’un homme dans les après-midi à l’aéroport Bangui M’Poko, a mécontenté plusieurs habitants de Boeing et Combattant, en majorité des jeunes.
Ces jeunes, qui ont transporté la dépouille mortelle à la morgue de l’hôpital Communautaire, ont ruminé leur colère à l’entrée de l’aéroport gardé par des forces internationales. La riposte ne s’est pas faite attendre. Selon le député de Bimbo 3, Les forces internationales ont tiré à balle réelle dans la foule, occasionnant mort d’homme et des blessés.
Le 3 décembre au matin, le bilan des dégâts humains s’est élevé à deux morts et deux blessés selon Sylvain Gonissa, député de Bimbo 3. Pour calmer la tension, l’élu de la nation a appelé « femmes, jeunes et enfants, à gardez le calme », exigeant par ailleurs l’ouverture d’une enquête judiciaire. « Je demande à la justice de poursuivre les auteurs de ces actes qu’ils soient des éléments des forces nationales ou internationales ».
Le député a sollicité un appui aux parents des victimes et aux blessés hospitalisés à l’hôpital Communautaire. « Je demande au gouvernement d’assister les blessés ainsi que les parents des défunts », a souhaité Sylvain Gonissa.
Les faits
Il est difficile de déterminer s’il s’agit d’un refus d’obtempérer ou d’une simple ignorance du check-point gardé par les FACA. En tout cas l’homme, conduisant sa moto, rentrait chez lui. Il a été abattu à bout portant par un élément en uniforme à l’un des postes de contrôle à l’aéroport Bangui M’Poko.
« Félix Boulamé revenait de ses courses. Il a violé un sens interdit et a été interpellé par les Forces Armées Centrafricaines mais ne s’est pas arrêté. Ils l’ont poursuivi et lui tirer une balle au cou », a expliqué son frère sous couvert de l’anonymat. Celui-ci sollicite du gouvernement une action rapide. Larmes aux yeux, hommes, femmes et jeunes ont accompagné le corps inerte, transporté par des jeunes, depuis l’aéroport jusqu’à la morgue de l’hôpital Communautaire.
L’incident malheureux est intervenu au moment où le gouvernement et toutes les forces vives de la nation conjuguent leurs efforts pour sortir le pays de l’embargo sur les armes imposé par le Conseil de sécurité de l’ONU.