Trois missions du Comité de Suivi des Recommandations du Dialogue Politique Inclusif (CSDPI) devaient quitter Bangui, mercredi 31 mars 2010, pour se rendre dans différentes préfectures du pays afin de « toucher du doigt » les réalités du terrain. Les missions vont séjourner pendant deux semaines à l’intérieur du pays. La première se rendra dans Nord-Ouest, le deuxième au Centre-Est tandis que la troisième va couvrir le Sud-est du pays.
Pascal Koyaméné, vice-président du CSDPI, qui conduit la mission dans le Sud-est du pays a déclaré : « Nous allons nous rendre à l’intérieur du pays pour rencontrer les autorités locales, la population, les comités locaux de la commission électorale indépendante pour leur expliquer d’abord les recommandations et pour voir s’ils sont réellement opérationnels puisque l’une des recommandations phares du DPI, c’est l’organisation des élections présidentielle et législatives, et cela a pris du retard »,
«Nous devrions aussi jeter un coup d’œil sur ce que fait le programme DDR [Désarmement, Démobilisation, Réinsertion] qui est déjà à ses débuts à l’intérieur du pays », a-t-il indiqué.
Selon Pascal Koyaméné, les différentes missions devraient aussi rencontrer les politico-militaires, voir leurs desiderata, voir quels sont les problèmes qu’ils ont et qui pourraient entraver le bon déroulement du processus et venir rendre compte à la population.
Il a encore révélé que les problèmes financiers ont été difficilement réglés et qu’un retard a été pris. Mais grâce au concours du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), surtout le BINUCA [Bureau intégré des Nations Unies en Centrafrique] à Bangui, le financement est disponible, ce qui permet de faire ce déplacement.
Le comité de suivi est un organe de contrôle chargé de veiller à la mise en œuvre des recommandations du DPI a été mis en place au lendemain du Dialogue Politique Inclusif.