A la clôture des travaux de cette première évaluation du plan de Relèvement et de la Consolidation de la Paix en République Centrafricaine (RCPCA), les bailleurs de fonds ont relevé des points forts mais aussi des défaillances.
Les faiblesses
Selon le secrétaire permanent, Nicolas Nganzé Doukou, « les faiblesses sont relatives à l’élaboration des différents projets. Nous pensons que l’une de nos premières actions serait donc de renforcer progressivement les compétences des cadres centrafricains pour qu’ils soient en mesure de monter des projets de bonne qualité »
Nicolas Nganzé Doukou n’a pas manqué de souligner que l’insécurité qui sévit dans plusieurs préfectures du pays a freiné la mise en œuvre de certains projets. Le déficit de communication et le manque d’appropriation de ce document par les différents ministères ont aussi été des insuffisances.
Les forces
Depuis la Table Ronde de Bruxelles de novembre 2016, plusieurs réalisations ont eu lieu autour des différents piliers contenus dans le RCPCA. Le ministre du Plan et de l’Economie, Félix Moloua, s’est félicité de ce qui a été fait.
« Il y a eu des avancées dans plusieurs domaines en termes de mobilisation de ressources », a-t-il indiqué soulignant que « d’autres partenaires tels que la Chine qui ne s’était pas prononcée à Bruxelles a signé » par la suite.
Félix Moloua a précisé également que des ressources ont été mobilisées « dans le cadre du fonds de consolidation de la paix ». Par ailleurs, « dans la mise en œuvre du programme de DDR, il y a eu des avancées », a ajouté le membre du gouvernement. Il a aussi relevé que « des écoles » ont été construites.
Encore 100 millions d’euros promis par l’Union Européenne
Sa représentante en République Centrafricaine, Francesca Di Mauro, a annoncé lors de la clôture de l’an un du RCPCA, l’augmentation de 100 millions d’euros sur le fonds promis à Bruxelles.
« Nous avons déjà promis 387 millions d’euros et les projections nous disent que nous allons engager 490 millions. Cette année seulement, nous avons décaissé 50 millions d’euros incluant un appui budgétaire qui va directement dans les caisses du Trésor Public pour payer les salaires et s’occuper de la santé et de l’éducation ».
Conjointement, le gouvernement et l’équipe des partenaires se sont rendus ce mercredi 13 décembre à Bambari dans la Ouaka pour évaluer les premières réalisations du RCPCA. Plus de 210 millions d’euros ont été déjà décaissés sur les 2,2 milliards d’euros promis par les bailleurs de fonds.
Illustration : Photos prises à Bruxelles en novembre 2016