Vendredi 15 décembre, les deux groupes armés rivaux actifs dans la Nana Mambéré ont décidé d’enterrer la hache de guerre et de conclure un accord de cessation des hostilités.
Le pacte prévoit l’arrêt de toutes provocations et d’affrontements entre les parties signataires jusqu’à l’aboutissement du Désarmement-démobilisation-réinsertion et rapatriement (DDRR). « Nous avons été tous perdants dans ce conflit qui a plongé la région dans le chaos », ont indiqué les responsables des deux mouvements.
L’accord vise donc à pacifier la zone et favoriser le retour à la normale. « Nous n’allons pas continuer de nous battre. Cela n’avance pas notre pays. Les gens ont abandonné leurs parents et sont en exil. Puisque les autorités ont pris l’initiative de nous réunir, nous ne pouvons pas refuser », a expliqué Hadamou Ndalé, chef des auto-défenses de la préfecture, pour manifester son adhésion à cette décision.
« Le 3R est toujours prêt pour le dialogue, la paix et la concorde. C’est le seul mouvement qui n’a pas de barrière et qui favorise la libre circulation des biens et des personnes. Dans nos zones, chrétiens et musulmans vivent ensemble », a fait savoir son porte-parole, le général Siho.
Les deux groupes ont promis d’amplifier la sensibilisation auprès de leurs hommes pour un meilleur contrôle sur le terrain. Pour Jonas Donon, député de Bouar 4 : « lorsqu’on va faire le suivi, je pense que cet engagement va être appliqué. Dans le document, il y a des articles qui parlent du respect des closes », estimant qu’aucune des parties ne peut « désobéir à son engagement ».
L’entente a été rendue possible grâce aux efforts de certaines personnalités : Issa-Bi Amadou, conseiller à la présidence de la République, Augustin Koulas, Responsable du dialogue humanitaire et la Minusca.
C’est la première fois que le mouvement 3R du général Sidiki signe un pacte de paix avec les miliciens Antibalaka.