En ce lendemain d’élections, la ville de Bangui a retrouvé une ambiance normale. Magasins et marchés ouverts, avenues animées, circulation retrouvée, reprise du travail. Et bien sûr, le principal sujet de conversdation reste le scrutin d’hier.
On attend à présent les résultats que la CEI doit proclamer dans un délai de 8 jours conformément aux dispositions du code électoral. Pour le moment et comme indiqué, les résultats livrés par-ci par-là, notamment par la presse sont partiels et provisoires.
On attend également les premières réactions des différentes missions d’observation. Il s’agit notamment des Nations Unies, l’Union Africaine, l’Union européenne, l’Organisation internationale de la Francophonie, l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique, EISA, la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale, CEAC etc. Il faut noter qu’ucun observateur n’a pu se rendre dans les zones où sévit la rébellion.
L’ancien président du Burundi, Pierre Buyoya, chef de la mission d’observateurs de la francophonie, interrogé par Radio Ndeke Luka, a révélé s’être rendu dans la journée de dimanche à Sibut et à Damara et assisté au dépouillement dans certains bureaux de vote à Bangui. Il retient que « tout s’est déroulé dans le calme et avec une participation massive de la population ». Il félicite le peuple centrafricain « pour avoir répondu massivement à ces élections. C’était impressionnant et remarquable de voir la soif qu’avaient les électeurs de remplir leur devoir de citoyen ».
On attend toujours de connaître le taux de participation du scrutin et on peut raisonnablement le situer dans une bonne moyenne. C’est vrai que les listes électorales ont été un casse-tête. C’est vrai que dans certaines zones marquées par l’insécurité, on n’a pu voter difficilement ou alors il n’y a même pas eu de vote, comme par exemple à la périphérie de Birao. On a vu presque partout, à Bangui comme dans les préfectures, les agents de la CEI intervenir en pompiers pour trouver des solutions à des situations inattendues.
Et le gros titre du quotidien l’Hirondelle de ce jour résume bien tout ceci. Il s’agit d’une « expérience réussie de débrouille électorale ».