Un affrontement oppose depuis une semaine les ex-Séléka aux Antibalaka de Révolution Justice (RJ) à Paoua dans l’Ouham-Péndé. Un personnel soignant et le général des ex-Séléka auraient été tués dans les combats.
Cette énième attaque des groupes armés a replongé la majeure partie de la population dans la psychose. De nombreux habitants se sont retranchés dans la brousse, d’autres à l’hôpital de la ville de Paoua. Selon nos informations, plusieurs maisons ont été incendiées et des personnes tuées dont un agent de santé ainsi qu’un général ex-Séléka.
« Un infirmier a été tué par balle. Des rumeurs courent faisant été du décès du général des ex-Séléka », a témoigné une source qui a requis l’anonymat. Les conditions de vie des déplacés ne cessent de se détériorer.
« C’est mercredi 27 décembre que les hostilités ont démarré et les combats se poursuivent. La Minusca se trouve au centre, les éléments ne vont pas au-delà de 30 Km », a expliqué un habitant joint au téléphone ce vendredi par Radio Ndeke Luka ajoutant que « toute la population s’est réfugiée dans la ville de Paoua ».
Le témoin a déploré le fait qu’au niveau « de la police, il n’y a que deux agents qui sont sans armes même chose à la gendarmerie ». Selon lui, « la population est abandonnée à son triste sort ».
Le 2e vice-président de l’Assemblée Nationale et député de Paoua 1, Timoléon Baïkoua, a demandé aux autorités nationales et à la Minusca de prendre leur responsabilité afin d’améliorer les conditions de vie de la population.
« Nous demandons urgemment à la force onusienne, qui a les moyens, de s’interposer entre les belligérants. Il y a beaucoup de morts et de blessés et le nombre va augmenter si rien ne se fait », a relevé Timoléon Baïkoua. Pour l’élu de la nation : « il y a un drame qui se passe à Paoua. Les premières victimes sont les civils. Nous avons appris que la Minusca a fait un tour sur le terrain. Depuis que ces casques bleus sont repartis, les choses se sont empirées ».
La prolifération des armes continue d’avoir des impacts négatifs sur la population à Paoua. Le 15 décembre dernier, l’Organisation non gouvernementale, ‘‘le pôle de développement’’, avait été prise pour cible par des hommes en armes. La caisse de la comptabilité avait été emportée.