Les dysfonctionnements relevés lors du déroulement du scrutin du 23 janvier 2011, en République Centrafricaine ne sont pas de nature à remettre en cause la crédibilité du processus électoral. Par conséquent, ces élections ont été libres, démocratiques et inclusives.
C’est la substance de la déclaration préliminaire de la mission de l’observation de l’Union Africaine pour les élections présidentielle et législatives en Centrafrique, publiée ce mardi 25 janvier 2011.
Dans son exposé introductif face à la presse, Boussoukou Boumba, ancien ministre et ancien parlementaire de la République du Congo et chef de mission, a déclaré que la mission a d’abord estimé globalement « pacifique l’ambiance de la campagne électorale de 12 jours qui s’est achevée le 21 janvier ».
Au sujet du déroulement du scrutin, Boussoukou indique que la mission a constaté que : « les bureaux de vote sont installés dans les lieux publics faciles d’accès, une forte mobilisation de la population devant lesdits bureaux, un déroulement normal des opérations de vote malgré quelques dysfonctionnements, le respect des procédures de dépouillement et le comptage des voix dans les conditions normales ».
Malgré les insuffisances relevées dans certains bureaux de vote, ajoute le chef de mission, « aucun incident majeur qui aurait entaché le déroulement du vote n’a été constaté ».
Cependant souhaite Boussoukou, « ces insuffisances mentionnées méritent corrections pour les scrutins futurs ». Il s’agit notamment : « de la qualité de la liste électorale, son affichage tardif, la non unicité des cartes d’électeurs, la gestion du vote par dérogation, le non respect du vote des personnes âgées ou handicapées, la formation insuffisante des agents électoraux, le manque d’information des électeurs sur les procédures de vote, l’utilisation du bulletin unique et le non respect des horaires d’ouverture et de clôture du vote ».
La mission, poursuit l’ancien ministre congolais, n’a pas manqué de formuler quelques recommandations notamment : « l’informatisation des listes électorales, des cartes d’électeurs, le respect des délais d’affichage, le renforcement des capacités des agents électoraux et l’information des électeurs sur les procédures de vote ».
Boussoukou qui félicite le peuple centrafricain pour « sa maturité, sa patience et son attachement aux valeurs démocratiques », rend « hommage aux partenaires du pays pour leur soutien au processus électoral ».Il conclut en exhortant le gouvernement, les acteurs politiques et la société civile « à œuvrer à la consolidation de la paix en Centrafrique ». Outre la ville de Bangui, la mission a été déployée à Bimbo, Mbaïki (sud du pays), Sibut, Damara, et Boali (nord de Bangui).
Il faut dire que la mission est arrivée dans le pays le 19 janvier conformément aux dispositions de la déclaration de l’UA adoptée par les Chefs d’Etats et de Gouvernements des Etats membres en juillet 2002 à Durban (Afrique du Sud), sur les valeurs démocratiques. Elle est composée des Parlementaires panafricains et nationaux, responsables d’Institutions électorales, diplomates et membres de la société civile africaine.