A Paoua dans l’Ouham-Péndé, la situation sécuritaire est toujours préoccupante après les combats qui opposent depuis mercredi, les éléments ex-Séléka du général Bahar à ceux de la Révolution Justice (RJ). Selon un bilan même provisoire fourni par les autorités locales, on compte déjà plus d’une centaine de morts et 35.000 déplacés arrivés à Paoua.
« Les éléments du MPC ont incendié plus de 2000 maisons vers Babessa et Mia-Pendé », a déclaré Lucien Mbaïgotto, député de Paoua 1 rapportant par ailleurs que des « renforts en hommes et munitions sont venus du Tchad » pour prêter mains fortes aux rebelles du général Bahar.
Ce 05 janvier, les ministres de la défense nationale et de la sécurité publique ont effectué une visite éclair dans cette localité pour s’imprégner de la situation et réconforter la population. Toujours selon le député de Paoua 1, les deux membres du gouvernement, après une réunion avec les différentes couches de la société ont promis remonter leurs préoccupations au gouvernement qui en avisera.
Sur le plan humanitaire, la situation de ses déplacés est tout aussi « catastrophique », comme le reconnaît Vianney Ngbara, président de la jeunesse préfectorale de l’Ouham-Péndé, joint par RNL.
Pour lui, ces personnes n’ont à ce jour reçu aucune assistance et d’autres continuent d’arriver. Certaines se trouvent dans des familles d’accueil et appellent à l’aide.
Depuis une semaine, les rebelles du général Bahar affrontent ceux de Révolution Justice (RJ), de Raymond Mopoyang-Bélanga, lui-même exécuté par l’ennemi.