4 représentants des candidats de l’opposition à la présidentielle ont claqué la porte de la Commission Electorale Indépendante (CEI) ce mercredi 26 janvier 2011. Ils dénoncent ainsi ce qu’ils considèrent comme des cas d’irrégularités qui entachent les scrutins du 23 janvier dernier. Ils accusent le parti au pouvoir Kwa Na Kwa du président sortant François Bozizé d’orchestrer des fraudes. D’ailleurs seul le représentant du KNK assiste désormais au dépouillement.
Le retrait de l’une des pièces maitresses du processus électoral, intervient en plein dépouillement des procès verbaux des élections qui arrivent à la CEI à l’Assemblée Nationale.
Les représentants de l’opposition ont déclaré, pour justifier leur position « ne pas être en procession des procès verbaux des centres et bureaux de vote sur l’ensemble du territoire ».
Selon Joseph Rodrigue MAYTE, président de la sous commission dépouillement à la CEI, « les opérations du dépouillement ont pris un retard à cause de ces préalables de l’opposition ». La CEI, précise Maïté, souhaite « obtenir ces préalables par écrit, car il s’étonne de la réaction de ces représentants qui ont d’ailleurs validé les résultats sur le terrain avant de les acheminées à la CEI ».
Rodrigue Mayté explique encore qu’aucun préalable pour ces genres d’opérations « n’est prévu dans le code électoral », et conclut, « qu’avec ou sans l’opposition le travail se fera pour le rendre public samedi 29 janvier ».
Il faut dire que ce coup dur au processus électoral intervient au lendemain d’une demande du Collectif des Forces du Changement. Cette structure de l’opposition exige l’annulation des élections en Centrafrique. Pourtant, plusieurs observateurs nationaux et internationaux ont déjà validé ce double scrutin malgré quelques insuffisances relevées.