En tournée pastorale dans le Bamingui-Bangoran, Dieudonné Cardinal Nzapalainga a appelé les différentes couches sociales de la région à favoriser la restauration de l’autorité de l’Etat centrafricain. Un appel qui révèle l’impérieuse nécessité de la présence de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national.
« Tout le monde conviendra avec moi que sans la présence de l’Etat, nos forces seront dispersées et nous serons à la périphérie », a déclaré l’Archevêque de Bangui qui invite les uns et les autres à travailler pour ce but.
« J’ai demandé à ce que chacun apporte sa contribution là où il est pour la restauration de l’Etat parce que nous avions besoin des repères pour le développement des enfants de Bamingui-Bangoran », a ajouté Cardinal Nzapalainga.
Il a par ailleurs imploré les groupes armés qui ont des « revendications » de les porter au « gouvernement » qui, selon lui peut y apporter des « solutions ». Car refuser d’en débattre avec le gouvernement, c’est « continuer à éprouver les populations », a-t-il précisé.
Tout en demandant aux différentes couches de la société du Bamingui-Bangoran d’arriver à « surmonter les différends », il les a invité à ne privilégier que « l’intérêt national ».
Avec le concours de la mission des Nations-Unies, le gouvernement centrafricain a entrepris depuis 2016, le redéploiement des autorités déconcentrées que sont les préfets et sous-préfets mais aussi les fonctionnaires.
Même si le FPRC de Nouredine Adam continue de s’opposer au redéploiement de l’autorité de l’Etat dans certaines localités sous son contrôle, le gouvernement centrafricain entend répondre à cet impératif.