« La famille Bokassa ne s’oppose pas aux mesures prises par l’Etat concernant Berengo », a déclaré Jean Serge Bokassa, l’un des fils du défunt empereur centrafricain et actuel ministre de l’Administration du territoire. Une réaction qui met fin aux rumeurs distillées sur les réseaux sociaux indiquant que cette famille s’oppose à installation des instructeurs russes à Berengo.
Cette famille, selon lui, est « partie prenante à ce projet et soutient l’action de l’Etat ». Autrement dit, elle est « disposée à accompagner toute action de l’Etat qui pourrait aider à retrouver la paix et la sécurité que le pays a perdu ».
Tout en précisant que le défunt Jean Bedel Bokassa reste le fondateur de l’armée centrafricaine, il rapporte qu’il serait « inconvenable d’être en porte faux avec des mesures qui auraient pour objectif de réhabiliter ou de renforcer les capacités des Forces Armées Centrafricaines ».
Cependant, relève Jean Serge Bokassa, il y a des « lieux » que la famille Bokassa tient pour « sacrés ». Entre autres, la « sépulture de Jean Bedel Bokassa, des endroits qui consacrent leur origine, des symboles forts qui touchent aux sources de la famille… ».
Pour cela, renchérit l’actuel ministre de l’Administration du territoire, la famille appelle la partie gouvernementale à « définir des zones qu’ils tiennent pour sacrées ».
Le Camp Béréngo a été aménagé par le gouvernement centrafricain pour accueillir les instructeurs russes déployés à Bangui pour le recyclage des Forces Armées Centrafricaines.
Fin décembre, la Russie a obtenu du Conseil de sécurité de l’ONU une dérogation pour livrer des armes à la République Centrafricaine. Bien avant ce feu vert, la Russie a offert quelques garanties aux Nations Unies.
Entre autres, l’envoi des instructeurs russes pour la formation des militaires centrafricaine, le maniement et la sécurisation des matériels de guerre mis à leur disposition.