De nouveaux déplacés sont encore enregistrés dans la ville de Markounda (Nord-ouest) de la République Centrafricaine selon le Comité international de la croix rouge (CICR). 7400 personnes sont contraintes de fuir leurs logements et vivent dans des conditions « extrêmement » précaires à Markounda.
Les déplacés se sont massés à l’église catholique. Le CICR a annoncé ce jeudi 8 février 2018 une première assistance en leur faveur. « Les familles sont confinées dans des huttes de fortune ; l’unique centre de santé à Markounda a été pillé dès le déclenchement des hostilités, et il n’y avait pas assez de douches et de latrines » a déclaré Jean-François Sangsue, chef de la délégation du CICR à Bangui.
L’approvisionnement de la ville en denrées alimentaires est devenu un vrai défi à cause de la fréquence des affrontements. Du coup, les réserves sont épuisées. Pour trouver un début de solution, le Comité International de la Croix Rouge en partenariat avec la Croix rouge centrafricaine (CRCA) à voler au secours des déplacés.
« Ensemble avec les volontaires de la CRCA et Médecins sans frontières (MSF), qui fournit les soins de santé primaire, nous avons cherché à répondre à la situation critique à Markounda », a précisé Jean-François Sangsue.
Le 11 janvier 2018, le CICR a effectué une première évaluation de la situation dans la ville, et y est retourné quelques jours plus tard. L’organisation y a creusé 100 latrines, construit 48 douches et creusé trois fosses à ordures. Elle a également installé un système de distribution d’eau à l’aide de réservoirs alimentés par un générateur.
Le 29 janvier 2018, 11 camions, transportant des produits alimentaires, des biens de première nécessité, des bâches, des moustiquaires et des produits d’hygiène sont arrivés à Markounda. La distribution immédiate a duré deux jours ; un ouf de soulagement pour les 7400 déplacés.
Il convient de rappeler que les affrontements ont éclaté fin 2017 entre groupes armés dans l’Ouham-Péndé et dans une partie de l’Ouham. Ils ont fait des morts, plus de 60 mille déplacés à Paoua (Ouham-Péndé), 7400 à Markounda (Ouham) et plus de 20 mille réfugiés au Tchad.