Promouvoir la cohésion sociale, c’est l’objectif premier d’un pacte de non agression signé ce 10 février à Zémio dans le Haut-Mbomou. Un acte salué par l’un des initiateurs de ce document Jean Alain Zembi, curé de la paroisse St-Jean-Baptiste.
Pour lui, « ce pacte de non agression sera une nouvelle constitution qui devra guider les actions de toutes les communautés de cette localité ».
Dans ce document paraphé en présence du Commandant Jude Ngayako, préfet du Haut-Mbomou ainsi que les responsables de la Minusca, ces différentes communautés se sont engagées à garantir entre autres, « la libre circulation des biens et des personnes, l’interdiction du port d’armes de guerre et la lutte contre les rumeurs susceptibles de bouleverser la paix dans la ville ».
Outre les engagements ci-dessus actés, les signataires recommandent au gouvernement centrafricain de procéder à « la restauration de l’autorité de l’Etat et le redéploiement des forces de défense et de sécurité intérieures ».
Parlant de la restauration de l’autorité de l’Etat, le Préfet du Haut-Mbomou a profité de l’occasion pour installer le nouveau sous-préfet de la localité. Aux habitants, il leur a demandé de l’aider dans la mise en œuvre de sa mission au service de la nation.
Ville située à 212 km de Obo dans le Haut Mbomou sur l’axe menant à Bangassou dans le Mbomou, Zémio a été au mois de juin 2017 envahie par les éléments de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) de Ali Darassa.
Les violences qui s’en sont suivies ont fait des dizaines de morts, des centaines de maisons incendiées et plusieurs milliers de réfugiés en RD Congo.
Aujourd’hui, la situation semble plutôt calme même si la Minusca, la force de l’ONU de maintien de la paix ne contrôle la zone qu’à environs 30%.