L’insécurité refait surface à Rafaï dans le Mbomou, localité sous la menace d’un groupe armé qui s’apprêterait à attaquer la ville de Bangassou. Les informations recueillies par RNL confirment que plusieurs villages de la région sont déjà annexés, des scènes de pillages ont également été enregistrés. Une situation qui fait fuir la majeure partie des habitants en brousse.
Selon Benjamin Zanga Béro, député de Rafaï, « c’est depuis le 1er mars que des hommes armés en provenance de Zémio se préparent à attaquer Bangassou ». Pour atteindre leur but, précise l’élu, ils doivent passer par la ville de Rafaï – sa localité – dont « 4 villages seraient déjà annexés par ces assaillants ».
Il s’agit entre autres, des villages comme « Piamou, Guerekindo, Bangassou et Mogba ». Une situation qui a fait fuir les populations de cette localité qui selon certains témoignages ont trouvé refuge dans la brousse.
Face à ce regain de tension dans la région, Benjamin Zanga Béro appelle les autorités centrafricaines à une action rapide. « Nous prions le gouvernement de prendre ses responsabilités car c’est la population qui souffre », tout en plaidant pour « l’envoi des Forces Armées Centrafricaines de manière à secourir cette population en détresse ».
Ni la Minusca et encore moins le gouvernement centrafricain n’ont réagi à cette nouvelle situation. Malgré la présence des casques bleus pakistanais et gabonais, la ville de Bangassou – théâtre de violents affrontements depuis mai 2017 est actuellement contrôlée par des éléments autodéfense.
Le 22 février dernier, et à la demande du gouvernement centrafricain, la République Démocratique du Congo, a extradé sur Bangui, deux chefs d’autodéfenses de Bangassou notamment Romaric et Afandé arrêtés fin décembre 2017.