Les cours sont bouleversés ce mardi 6 mars 2018 dans des établissements scolaires de la capitale. Cette perturbation est due à la journée d’hommage observée à la mémoire des deux cadres de l’Education Nationale tués fin février dernier au village Boria à 18 Km de Markounda dans la préfecture de l’Ouham.
Dans la nuit de dimanche 25 à lundi 26 février, le Directeur du Centre Pédagogique Régional (CPR), le chef du secteur scolaire ainsi que quatre autres personnes ont été tués par des hommes armés non identifiés.
Dans la plupart des établissements du fondamental 1 et 2, les drapeaux sont en berne et les portes des classes hermétiquement fermées, exceptés quelques lycées.
Signature du livre de condoléances
Un livre de condoléances est ouvert au Ministère de l’Enseignement Primaire Secondaire, Technique et de l’Alphabétisation (MPSTA) sis au Building administratif ce mardi 6 mars 2018.
Plusieurs personnalités ont signé ce livre en présence du ministre de l’Enseignement supérieur, Jean-Jacques Sanzé, son homologue de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique, Ginette Amara et celui de l’Enseignement primaire, secondaire, technique et de l’alphabétisation, Moukadas Nour.
La première signature est celle du Premier ministre, Simplice Mathieu Sarandji. Ont aussi signé, les autres institutions de la République et les représentants de l’Union Européenne, de l’Unicef et de l’ONG Bangui Sans Frontières, dont trois membres sont aussi tués.
L’Assemblée Nationale promet d’interpeller le gouvernement
C’était la consternation lors de la signature du livre de condoléances. « La représentation ne peut pas rester insensible à ces actes ignobles et barbares« , a expliqué, les larmes aux yeux, Aurelien-Simplice Zingas, Premier vice-président de l’Assemblée Nationale. Les députés selon lui, ont le pouvoir, « de contrôler l’action du gouvernement » soulignant par ailleurs que « le gouvernement sera interpellé« . Le député a estimé qu’il y a « un temps pour s’amuser et un temps pour prendre ses responsabilités« .
Pour lui : « c’est un sentiment de tristesse, de désolation. Si nous devons tuer ceux qui ont la charge de former l’avenir de ce pays, c’est très malheureux« , a déploré, Aurélien-Simplice Zingas, Premier vice-président de l’Assemblée Nationale.
Aurelin-Simplice Zingas s’est beaucoup interrogé sur l’attaque ciblant « humanitaires, enseignants, infirmiers, médecins » dans l’exercice de leur fonction.