« Ramazzani », de son vrai nom Jean-Francis Diandi, leader antibalaka de Bria dans la Haute-Kotto a finalement été arrêté vendredi, 16 mars au cours d’une opération menée par la Minusca. Une arrestation qui met fin à un mois de cavale de celui qui était recherché par les autorités centrafricaines qui ont émis un mandat d’arrêt à son encontre.
Selon la Minusca, « Ramazzani a été, durant plusieurs mois, responsable de plusieurs violations graves du droit humanitaire international dans le camp des personnes déplacées de Bria ». L’institution onusienne lui impute la responsabilité de l’attaque du 4 décembre 2017 contre les casques bleus, attaque dans laquelle un policier mauritanien a été tué et trois autres blessés.
Selon des informations recueillies par RNL, des éléments présentés comme étant ceux du chef rebelle antibalaka Ramazzani ont, en réaction à son arrestation, barricadé pendant quelques heures des rues dans la ville de Bria tirant en l’air avant d’être dispersés par la Minusca.
Cette arrestation est saluée par la Minusca qui, dans son communiqué de presse du 16 mars, invite « tous les détenteurs d’armes de participer au programme réduction de violences communautaires en cours ». L’institution onusienne a par ailleurs indiqué qu’ensemble avec les autorités nationales, elle travaille de manière à « amener les criminels qui s’opposent à la paix et à la sécurité en République Centrafricaine à répondre de leurs actes devant la justice' ».
Situé à l’est de la République Centrafricaine, Bria est une ville connue pour ses ressources minières notamment le diamant. Elle regorge en son sein plusieurs groupes rebelles notamment l’UPC de Ali Darassa, le FPRC de Nourredine Adam et les antibalaka.