Le drainage de l’Oubangui vers le lac Tchad, un projet aux conséquences néfastes pour les Centrafricains selon le Groupe de Travail de la Société Civile (GSTC). Au cours de sa conférence de presse ce lundi 19 mars 2018 à Bangui, cette plateforme s’oppose à ce plan, en voyant des « conséquences énormes » sur la vie sociale, économique et environnementale.
« Pendant la saison sèche, on remarque que le niveau des eaux baisse. Si on décide de drainer, je pense qu’à un moment, on n’aura plus le fleuve. A priori, nous pensons que du point de vue technique, les eaux de l’Oubangui ne peuvent pas revitaliser le lac Tchad« , a fait savoir Paul Crescent Béninga, porte-parole par intérim du GSTC. Il relève que « si on s’obstine à le faire, cela va avoir un impact négatif » tout en se positionnant contre ce projet.
Paul Crescent Béninga propose une stratégie. Pour lui, une expertise devrait être réalisée. « Il faut déjà mettre en place sur le plan national un comité d’experts pour étudier la question« . Il souhaite que les autorités nationales notamment « le gouvernement se positionne pour permettre de réagir plus efficacement ».
La réaction du GSTC intervient 20 jours après la Conférence de haut niveau de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) tenu à Abuja au Nigéria. Le Président Faustin Archange Touadéra a pris part à la rencontre aux côtés de ses pairs, le nigérien Mahamadou Issoufou, président en exercice de la CBLT, Idriss Deby Itno du Tchad, Ali Bongo Ondimba du Gabon et le nigérian Mahamadu Buhari.