Les parents des otages enlevés dimanche 1er avril au village Koubou à 17 Km de Obo ont élevé le ton ce 3 avril contre les propos du gouvernement et de la Minusca. Au cours d’une conférence de presse conjointe au lendemain du rapt, le porte-parole du gouvernement, Ange Maxime Kazagui et le Directeur de la Communication de la Minusca, Hervé Verhoosel, ont rassuré que 15 otages ont été libérés le jour même de l’enlèvement.
La diffusion de cette information mardi 3 avril, a créé une vive consternation à Obo et dans le village où le rapt a eu lieu. De nombreuses sources jointes sur place à Obo par Radio Ndeke Luka ont opposé un démenti formel. Selon elles, tous les otages sont encore aux mains des rebelles ougandais.
« Aucun otage n’a été relâché. Sur les 17 personnes enlevées, j’ai mon cadet. Les forces de défense nationale et internationale ne sont pas intervenues. Elles sont restées dans le village et ont fait des tirs de sommation sans suivre les rebelles », a fait savoir l’un des parents sous le couvert de l’anonymat.
« Mon mari fait partie des otages », a expliqué une femme angoissée indiquant que les rebelles les ont conduits en « direction de la RD Congo ».
Une réunion de crise à la Minusca
Interrogée sur la véracité de cette libération, le Directeur de la Communication de la Mission onusienne en République Centrafricaine, Hervé Verhoosel, affirme que la Minusca tient une réunion de crise ce mardi. Toutefois, il indique qu’il peut avoir « dix personnes égarées en brousse » soulignant que 15 autres ont été bel et bien libérés. Selon M. Verhoossel, « il y a une crise qui se passe » en ce moment sans donner plus de précision.
Jusqu’au moment où nous publions sous presse cette information, la Minusca certifie avoir les photographies des otages prises dans des blindés avec des FACA et des casques bleus. Seulement, ces images n’ont pas été mises à la disposition de Ndeke Luka.
La radio a tenté vainement de joindre le porte-parole du gouvernement, Ange Maxime Kazagui, sur ce rebondissement.
Affaire à suivre …