Une marche de protestation a été organisée ce 9 avril par certains jeunes du PK 5 du 3ème arrondissement de Bangui pour protester contre l’opération conjointe de désarmement lancée la veille par la Minusca et les Forces de Sécurité Intérieure (FSI). Marche au cours de laquelle, les manifestants ont demandé à la Minusca de « dialoguer avec les groupes armés qui sévissent dans le 3e arrondissement ».
Selon des informations recueillies par RNL, « des dégâts matériels et humains sont enregistrés », après cette opération conjointe FSI-Minusca. Les activités commerciales sont paralysées et les commerçants projettent ne pas ouvrir leurs commerces à cause de la tension qui reste encore vive dans le secteur.
Pas de lien avec l’opération conjointe FSI-Minusca
Une tension qui a quitté le PK 5 pour atteindre le quartier général des casques bleus situé juste derrière le camp Fidel Obrou proche de la résidence du chef de l’Etat Faustin Archange Touadera et pris pour cible par un groupe d’hommes armés non encore connus dans la nuit du 8 avril.
« C’était une attaque qui visait exclusivement les casques bleus de la Minusca », a déclaré Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca, indiquant par ailleurs que « les casques bleus ont riposté et qu’un renfort a été envoyé sur place et la situation s’est calmée ».
S’il refuse de faire le lien entre l’attaque de la base du contingent égyptien et l’opération menée au PK 5, le porte-parole de la Minusca prévient cependant que « quelque soit la personne où le groupe qui viserait la Minusca, ils trouveraient les casques bleus sur le chemin ».
Pour cette attaque du quartier général des casques bleus égyptien et jordanien, « il n’y a ni blessé, ni mort dans les rangs des casques bleus », rassure M. Monteiro ajoutant qu’avec les FSI et les FACA, « la Minusca veut contribuer à la sécurisation du pays ».
Dans un communiqué de presse rendu public le 8 avril, la Minusca a indiqué avoir investi plusieurs bases des groupes criminels du PK 5 et avoir procédé à « plusieurs arrestations, saisi des armes, munitions et de la drogue ».
Selon un bilan encore partiel, l’opération menée par la Minusca et les FSI a fait au moins « 3 morts et plus d’une cinquantaine de blessés civils et 11 casques bleus ».