A Bangassou dans le Mbomou, les groupes autodéfense et les éléments armés du site du petit séminaire St-Louis se sont engagés ce 9 avril à « cesser les hostilités ». L’accord de paix et de non-agression signé en présence du Cardinal Dieudonné Nzapalainga et Kobine Layama de la plateforme religieuse en mission de médiation dans la région, devrait contribuer à décrisper la situation.
Bangassou étant le théâtre de violents affrontements depuis plusieurs mois entre autodéfense, minorité musulmane et Minusca. Une situation qui impacte les activités dans cette ville, contraignant ainsi les populations à trouver refuge dans la brousse pour certains tandis que d’autres ont préféré fuir vers le Congo-Démocratique.
Pour l’occasion, Brice Emotion Namsio, en sa qualité d’ancien porte-parole des antibalaka, a exhorté les auto-défenses de Bangassou à « respecter leurs engagements et à ne plus faire recours à la violence pour résoudre leur problème ».
Désarmement et redéploiement autorité Etat
Au-delà de l’accord de cessation des hostilités, les différentes parties ont recommandé à la Minusca, une certaine « neutralité dans les interventions sécuritaires », dans la ville.
Au gouvernement centrafricain, elles recommandent entre autres, le « désarmement des groupes armés (autodéfense et les éléments armés du site du petit séminaire St-Louis), le renforcement de l’effectif des forces de sécurité intérieure, le redéploiement des FACA, de l’appareil judiciaire, le démantèlement des barrières illégales dans le Mbomou et la réouverture du corridor Bambari-Bangassou ».
Sur le plan humanitaire, la récurrence des violences a poussé les humanitaires à plier bagages abandonnant ainsi les populations à leur triste sort. La semaine dernière, une déclaration de principe a été signée par les différentes parties pour le retour de l’ONG international MSF dans la ville.
Ville considérée jadis comme modèle de cohésion sociale, Bangassou est plongée dans la violence depuis le mois de mai 2017.