A la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies ce 24 avril, le Chef de l’Etat Centrafricain Faustin Archange Touadera a réclamé le renforcement des effectifs de la Minusca avec des « contingents opérationnels et professionnels ».
Pour le président de la RCA, la mission de la force de l’ONU devra passer du « maintien de la paix à l’imposition de la paix ». Et pour arriver à imposer cette paix, Faustin Archange Touadera veut une force onusienne « musclée » afin d’affronter les nombreux défis sécuritaires qui se posent à la RCA avec des groupes armés qui contrôlent une bonne partie du territoire national.
Dans son adresse, le Chef de l’Etat a réitéré sa disponibilité à discuter avec les groupes rebelles pour arriver à la paix. « Ma stratégie a toujours été claire, celle de la main tendue à tous ceux qui étaient prêts a la prendre et celle de l’écoute et du dialogue pour que les conflits du passé restent derrière nous avec leur souffrance, leur blessure et la violence qu’ils ont engendrée », a précisé M. Touadera.
Si le Chef de l’Etat reconnaît que « la consolidation de cette paix et ce relèvement décisif pour l’avenir de notre nation ne peut se concrétiser que par le rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire ».
Ceci, à travers une « lutte contre l’impunité, le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur tout le territoire, par la disponibilité des services de base aux citoyens et par des infrastructures qui porteront l’essor économique et social ».
La Configuration RCA de la Commission de Consolidation de la paix qui a organisé la première réunion consacrée à l’analyse de la situation de la RCA s’est réjouie de la mise en place par les autorités centrafricaines de la Cour pénale spéciale qui aura à juger les auteurs des crimes relevant de sa compétence.
La seconde réunion axée sur la problématique de la Réforme du Secteur de Sécurité (RSS) a été l’occasion pour l’ONU d’encourager les efforts du pouvoir de Bangui dans sa volonté de restauration de l’autorité de l’Etat sur l’étendue du territoire centrafricain.
Selon les informations recueillies par RNL, l’ONU à travers ses différentes composantes est disposée à continuer le plaidoyer en faveur du décaissement des fonds promis à Bruxelles pour le financement du RCPCA et à soutenir sur tous les plans, le RSS qui est actuellement mis en œuvre par le gouvernement centrafricain avec l’appui de ses partenaires.