Les victimes de l’attaque de la paroisse de Fatima dont l’Abbé Albert Toungoumalé Baba seront inhumées ce lundi, 7 mai au cimetière St-Paul dans le 7ème arrondissement de Bangui. Le programme prévoit une grande veillée de prière ce dimanche 6 mai en la Cathédrale Notre Dame de l’Immaculée Conception de Bangui en présence du Cardinal Dieudonné Nzapalaïnga, des prêtres, laïcs et autres personnalités de la République.
Le 1er Mai dernier, alors que les membres de la Fraternité St-Joseph de l’archidiocèse de Bangui célébrait leur St Patron, une bande armée du PK 5 a lancé une attaque contre la Paroisse Notre Dame de Fatima. Ledit drame a fait ‘une trentaine de morts et près de 200 blessés pour la plupart des membres de la Fraternité St Joseph, selon les derniers bilans officiels rendus publics par la Croix Rouge Centrafricaine.
Ce regain de tension provoqué par les bandes criminelles du PK 5 a été condamnée par toutes les forces vives de la nation. Trois jours de deuil ont par ailleurs été observés en mémoire des victimes.
Pour contraindre le gouvernement à prendre ses responsabilités dit-il, le Groupe de Travail de la Société Civile (GSTC ), à travers son porte-parole Paul Crescent Béninga a lancé un appel à une journée « ville morte », le 4 mai 2018 suivie d’un concert de casseroles dans la soirée.
L’Unité dans la diversité…
Dans sa déclaration faite au lendemain de l’attaque de l’église Notre Dame de Fatima, Cardinal Dieudonné Nzapalainga a appelé les Centrafricains à rester « unis dans la diversité ».
« Je demande maintenant au Christ, Prince de la paix de toucher les cœurs des uns et des autres afin que celui qui est ennemi puisse déposer les armes pour qu’on se regarde en face, qu’on construise ce pays. Afin que celui qui est en colère, que Dieu touche son cœur pour qu’il s’apaise afin que tous nous puissions devenir des frères unis comme Boganda l’a souhaité : l’unité dans la diversité », avait-il souhaité.
Dans cette même dynamique, le prélat a appelé tout un chacun à la « retenue, la maitrise de soi », pour éviter la « colère, la haine, la vengeance et les représailles ».
Si les derniers événements dramatiques nous rappellent que la « violence n’apporte pas une solution à nos problèmes », selon Nzapalainga, il reste tout de même convaincu que « quelque soit la durée de la nuit, le jour finira par se lever », et avec elle, la « vérité » qui finira par « triompher ».
A propos des violences du 1er mai en Centrafrique, le pape François a lancé ce dimanche, 6 mai, un appel à la prière. « J’invite à prier pour la population de la République centrafricaine, un pays que j’ai eu la joie de visiter (en novembre 2015) et que je porte dans mon cœur », a déclaré le souverain pontife lors de la prière hebdomadaire du dimanche midi sur la place Saint-Pierre.
Le pape François a également prié pour que « tous disent non à la violence et à la vengeance, afin de construire ensemble la paix ».