La troisième édition de la journée nationale des victimes des différentes crises en République Centrafricaine a eu lieu ce 11 mai. « La vérité et la justice pour toutes les victimes en Centrafrique », c’est la thématique à l’ordre du jour de cette célébration. Laquelle devrait interpeller chaque Centrafricain à respecter la mémoire de ceux qui ont perdu la vie durant les conflits armées dans le pays.
« Commémorer la mémoire des victimes en Centrafrique, c’est rompre avec le silence et le déni de la vérité qui ont émaillé l’histoire de notre pays », a déclaré Virginie Mbaïkoua, ministre des affaires sociales. C’est aussi, selon la ministre, une manière d’indiquer aux auteurs des crimes que « l’heure de la justice a sonné » et qu’il est temps pour eux de « rendre compte de leurs actes ».
Dans la même dynamique, Mme Mbaïkoua appelle les Centrafricains à « faire bloc face à l’extrémisme violent qui met à mal les liens de fraternité, d’unité nationale et de coexistence pacifique des communautés ».
Pour Hervé Severin Lidamon, président exécutif de l’association des victimes des événements de 2013-2014, le gouvernement et les autres acteurs devraient « prendre en compte la situation des victimes de Bangui notamment ceux des quartiers sous tension ainsi que celles des provinces dans les villes occupées par les groupes armés ».
Il pense que les communautés nationale et internationale devraient se mobiliser pour « assurer la sécurité du peuple centrafricain ».
« Nous, associations de victimes, nous attendons que la Cour pénale spéciale entre en activité pour que tous ceux qui ont commis des forfaits à l’endroit du peuple centrafricain puisse se justifier, dire pourquoi il s’est levé pour tuer les populations », a souhaité M. Lidamon.
La 3ème édition de la journée nationale des victimes intervient à un moment où la RCA fait à nouveau face à un regain de tension sécuritaire aussi bien à Bangui que dans certaines provinces. Cette journée est une recommandation du forum de Bangui. La 1ère édition a eu lieu le 11 mai 2016.