Ce 18 mai 2018, la Croix Rouge Centrafricaine (CRCA) a publié un nouveau bilan provisoire des violences à Bambari dans la Ouaka. Selon l’organisation humanitaire, au moins 32 personnes ont été tuées et une vingtaine d’autres blessés.
« Pendant les derniers évènements de Bambari, il y a 32 morts et 23 blessés« , précise Antoine Mbao Bogo, président de la Croix Rouge Centrafricaine. Il se dit être dépassé face à ce regain de tension aux conséquences douloureuses. « Si les gens peuvent écouter et arrêter ces tueries« , on aurait selon lui, éviter le bain de sang. Car, « de vengeance en vengeance, on n’en finira pas« , mentionne-t-il.
Sur la situation à Bambari, le Gouvernement rassure ce 18 mai au cours d’une rencontre avec la presse, que des dispositions sont prises pour sécuriser la population et toute la ville. « Au moment où je vous parle, les forces de sécurité intérieure et la Minusca ont recommencé des patrouilles conjointes dans la ville« , explique Ange Maxime Kazagui, ministre de la Communication et Porte-parole du Gouvernement. M. Kazagui indique que cette patrouille mixte se déroule « dans une partie de la ville« . Selon le ministre, travailler « à ramener un contrôle » n’est pas chose « facile« .
Ange Maxime Kazagui a par ailleurs informé les professionnels de la presse sur des actions concrètes du gouvernement sur cette attaque à Bambari.
« Il y a encore un certain nombre de choses que nous devons comprendre quand au profil des assaillants et ceux qui ont fait les attaques« .
Les violences qui ont éclaté au début de cette semaine à Bambari ont provoqué des déplacements massifs de population, des incendies de maisons, des pillages des commerces et sièges des ONG. Des actes condamnés par Najat Rochdi, coordonnatrice des Organisations non gouvernementales humanitaires en République Centrafricaine. Sur place à Bambari, l’arrivée d’une mission de la Sécurité publique est annoncée. Objectif, rassurer la population et voir dans quelle mesure sécuriser la ville.