Après les récentes violences qui ont fait 36 morts et 45 blessés d’après des sources locales, la ville de Bambari dans la Ouaka vit dans la peur même si un calme relatif y règne. « De l’autre côté de la rive Ouaka, il y a la circulation mais au niveau du centre administratif, c’est très calme », a déclaré à RNL, un habitant sous couvert de l’anonymat.
Il ajoute que des détonations d’armes lourdes et automatiques ont été de nouveau entendues dans la nuit du 19 mai aux environs de 21h proches de l’Hôpital Préfectoral de Bambari.
Ce témoin rapporte également que « dans les quartiers Bornou en allant vers l’élevage », considérés comme leur « fief », les hommes de l’UPC « circulent avec leurs armes en main », contrôlant une partie de la ville. La Minusca, selon cet habitant patrouillent également dans cette localité.
Le 14 mai 2018, la ville de Bambari dans la Ouaka a, de nouveau basculé dans une spirale de violences. Les rebelles de l’UPC qui l’avaient pourtant quitté suite à l’opération « ville sans groupes armés, ville sans arme », lancée par la Minusca 2017 y ont mené des représailles disproportionnés suite à l’assassinat d’un membre de la communauté peuhl par des inconnus.
Réunis à Bangui le 16 mai, les dix députés de la Ouaka ont condamné l’agression des hommes armés de l’UPC contre la population civile de Bambari.
A Bangui, une grande manifestation est prévue le lundi, 21 mai pour protester contre ces violences et exiger la sécurisation des civils.