Ils sont 133 éléments issus des groupes armés à être formés durant trois mois par l’EUTM, dans le cadre du dernier projet pilote du processus DDRR. Présentés officiellement ce 25 mai au Camp Kassai dans le 7ème arrondissement de Bangui, ils rejoignent ainsi les rang des Forces Armées
Même s’ils appartenaient aux mouvements armés, le chef d’Etat Major de l’armée , Général Ludovic Ngaïféi, indique « qu’ils sont désormais les soldats de la République Centrafricaine et ne doivent plus se référer à leurs chefs des groupes armés mais à la chaine de commandement militaire ».
Il met en garde ces nouveaux soldats contre toute tentation de retour en arrière. « Ce serait dommage pour eux s’ils fassent encore 150 mètres en arrière », lance le Chef d’Etat-major tout en précisant qu’un tel comportement sera sévèrement réprimé par la « discipline militaire.
Le DDRR, un défi pour la RCA
Si « le succès du projet pilote du DDRR doit inciter les groupes armés à tenir leurs engagements afin de permettre au pays de sortir de la crise », la persistance de l’insécurité par contre « continue de perturber le DDRR », reconnaît le coordonnateur dudit projet, Colonel Noel Sélesson.
La RCA, selon lui peut valablement relever le « défi du DDRR » mais, il faut que les groupes armés arrêtent, « de tirer sur le peuple centrafricain ».
Le coordonnateur du projet DDRR demande aux groupes armés de s’inscrire dans la dynamique du dialogue prôné par le Chef de l’Etat Faustin Archange Touadera. « On ne peut adhérer au DDRR et continuer de tuer les innocents », a-t-il expliqué.
Larry Nordine Mahalba, coordonnateur général du comité des groupes armés signataires de l’accord du DDRR se réjouit de cette formation qui a permis, selon lui, à ses soldats de « rentrer dans la République ».
La formation de ces nouveaux soldats s’inscrit dans le cadre de la restructuration et du redéploiement des FACA. Cette deuxième promotion vient compléter la liste des 1300 militaires des FACA formés par l’EUTM – la mission de l’Union Européenne.