L’ambassadeur français en République Centrafricaine Christian Bader a déclaré ce 25 mai que la « levée de l’embargo sur les armes à destination de la RCA est possible ». Une déclaration faite lors du point de presse co- animé avec le député français Thomas Gassilloud, président du groupe d’amitié France-Centrafrique en fin de mission dans la capitale centrafricaine.
« Il est impératif qu’au niveau politique à New-York, que vos autorités expliquent la situation et ce qui peut paraître contradictoire, c’est-à-dire que la crise est toujours là et qu’il faut lever l’embargo », a déclaré Christian Bader. Message qui a le mérite de la clarté et qui met les autorités centrafricaines face à leurs responsabilités.
Une telle prise de parole sinon de responsabilité n’incombe « ni à la France ni à un député français » mais, aux « autorités légitimes de la République Centrafricaine » qui doivent, selon M. Bader « aller à New-York au mois de janvier en disant voilà pourquoi on ne veut plus de cet embargo », ajoutant que sa « levée est très simple ».
Si le diplomate français veut que le message soit compris par tous les centrafricains, il reconnaît toutefois que « l’embargo ne frappe aujourd’hui que les autorités légitimes et les FACA mais ne concerne absolument pas les groupes armés ». Il s’en suit que ces mouvements armés ne sont soumis à aucune restriction quand ils veulent se procurer des armes et autres moyens militaires.
Fort de cette réalité, l’Etat centrafricain qui, comme tout autre Etat dispose du « monopole de la violence légale », se doit de convaincre le Conseil de sécurité de l’ONU de l’impérieuse nécessité de la levée de cet embargo sur les armes à destination des FACA.
Ce qui leur donnerait la possibilité d’acheter en toute légalité des armes et autres effets militaires à mettre à la disposition des FACA qui ont cette lourde responsabilité de la protection du territoire national.
Un premier pas a d’ailleurs été franchi dans le cadre de la levée de l’embargo sur les armes avec la Russie qui a obtenu du Conseil de sécurité de l’ONU, l’autorisation lui ayant permit d’acheminer des armes de guerre à la RCA.