Sous l’égide du Sous-Bureau de la Mission onusienne, les communautés musulmanes et non musulmanes décident de faire la paix. Elles se sont réunies mardi 5 et mercredi 6 juin 2018 à Bangassou. L’objectif principal, faire le déballage de la crise qui a occasionné des pertes en vies humaines et matériel. Contrainte, la communauté musulmane s’est réfugiée sur le site du Petit Séminaire
Ce rendez-vous historique s’est déroulé autour du thème : « Pourquoi les auto-défenses ont attaqué le 13 mai 2017 cette communauté, détruit leurs biens et tué les leurs ». Selon les interventions, l’élément déclencheur de la crise s’explique par l’entrée dans la ville des hommes armés de l’ex-Séléka ainsi que les dégâts qui ont suivi. La détention illégale d’armes de guerre a entrainé de multiples cas de braquages sur les civils.
La rencontre a permis aux participants de formuler des recommandations entre autres la cessation des hostilités, le désarmement des hommes armées encore sur le site pour permettre la libre circulation des personnes et des biens, la réhabilitation des maisons détruites, la relocalisation des déplacés internes du site du Petit Séminaire.
Ces nouvelles recommandations ne remettent pas en cause celles du 9 avril 2018 initiée par les leaders de la plateforme religieuse, l’archevêque de Bangui, Dieudonné Cardinal Nzapalainga et l’imam Oumar Kobine Layama, président du Comité islamique centrafricain.
Selon le comité d’organisation du dialogue de juin 2018, une vaste campagne de sensibilisation sur la paix ainsi qu’une journée de jeûne et prière seront organisées dans les trois arrondissements : Bangui-Ville, Tokoyo et Maliko ainsi que dans les villages environs. Le chef du Bureau de la Minusca à Bangassou, Pierre-Louis Roosevelt, appelle les deux parties à respecter strictement toutes les recommandations afin de faire asseoir la paix dans le Mbomou en général et la ville de Bangassou en particulier.