Ce 16 juin 2018, Journée de l’enfant africain, les enfants de Obo dans le Haut Mbomou (sud-est de la République Centrafricaine) ont dénoncé leurs mauvaises conditions de vie. Ils ont organisé une marche pacifique de 4 kilomètres partie du carrefour Communautaire pour chuter au stade Ditamopaï pour décrier la situation humanitaire et sécuritaire déplorable dans leur localité.  

Autour du thème international retenu pour cette journée : « Ne laissez aucun enfant derrière pour le développement de l’Afrique« , les enfants de Obo n’ont pas caché leur ras-le-bol. Ils ont adressé un mémorandum aux autorités politiques, administratives, locales et aux représentants des organisations humanitaires à Obo. Des mots forts à l’endroit du préfet du Haut Mbomou, Commandant Jude Ngayako.

« Nous voulons la paix, nous ne voulons pas les éléments de la LRA dans la région. Nous disons non aux groupes armés« , a clamé Déborah Rogopaï, élève au collège d’enseignement secondaire de la ville. « Nous avons droit à l’éducation, nous voulons que les professeurs qualifiés soient affectés à Obo« , a poursuivi la jeune fille.

Les initiateurs de cette manifestation ont attiré l’attention des autorités centrafricaines sur l’assistance aux enfants. Pour Anicet Ngambo, chef de projet Coopi basé à Obo, cette journée est à jamais l’occasion « d’informer la communauté au sujet de la protection de l’enfance et plaider auprès des autorités locales et gouvernementales pour mettre en place un système de protection unanime en faveur des enfants de Centrafrique« .

Environ 4000 enfants des écoles préfectorales, Bambito, ECAC, Vie et Espoir ainsi que ceux issus de différentes confessions religieuses, ont été mobilisés pour la circonstance. Des sketchs, chants et danses ont marqués le 16 juin 2018 à Obo.

La journée de l’enfant africain est organisée chaque année depuis le 16 juin 1991 par l’Organisation de l’unité africaine (OUA), en souvenir du massacre des enfants lors d’une marche pour leur droit à Sowéto en Afrique du Sud.