Ce 10 juillet, les habitants de Bria, chef lieu de la haute Kotto ont organisé une marche pour « dénoncer les multiples cas de violences des droits humains, dont des braquages à mains armées, visant notamment les humanitaires qui exercent dans la localité« , ont-ils souligné.
Une centaine de personnes, majoritairement des femmes et des enfants, ont marché du rond point en face de l’hôpital de Bria pour chuter à la préfecture. Sur les banderoles, on peut lire : « Non aux braquages, non aux exactions contre les humanitaires et les organismes internationaux, non aux violences faites aux femmes, non aux actes à intérêt égoïste qui favorisent la guerre intercommunautaire« .
Un mémorandum a été remis au préfet par intérim de la haute Kotto, Maurice Bélékouzou. Plusieurs points ont été énumérés dans le document : respecter les droits humains, créer un environnement favorable pour faciliter le travail des ONG, mettre fin aux entreprises des éléments incontrôlés qui mettent en mal la sécurité et la paix, assurer la protection des populations civiles et la libre circulation des biens et des personnes en fin favoriser la reprise des activités de MSF France afin d’atténuer la souffrance des mères et des enfants.
En remettant le mémorandum, la présidente des femmes leaders, Maïmouna Barouda, a déploré le retrait de l’ONG Médecins Sans Frontières qui a déjà occasionné la mort de cinq enfants.
Depuis vendredi 6 juillet, aucun acte de violence n’a été enregistré dans la ville de Bria.