L’approvisionnement en eau potable est devenu difficile sur le site des déplacés de Pk3 à Bria dans la Haute Kotto depuis la suspension des activités de l’ONG Médecins Sans Frontières dans la ville.
Le constat est déplorable. Plus de 100 personnes en majorité des femmes et des enfants munis de bidons, marmites et récipients divers, se bousculent pour faire le stock d’eau au point d’approvisionnement dénommé Blader, installé par l’ONG Oxfam au Bloc 16 sur le site de Pk3.
« Nous souffrons beaucoup et demandons à la Minusca de nous prêter main forte concernant nos besoins en eau potable. Pour avoir de l’eau, les femmes doivent faire la queue depuis le matin et ce jusqu’à 18 heures parfois » déplore Zita Reneyo, une des déplacés qui estime que « l’heure est grave ». Appelant le Gouvernement et la Minusca au secours, Mme Reneyo se dit «attristée après le départ de MSF ».
Martin Krana, surveillant de ce point de distribution d’eau, explique qu’avant le départ de MSF France, 40.000 litres d’eau potable suffisaient pour couvrir les besoins des déplacés répartis sur 6 blocs. « Avant son départ, MSF nous appuyait dans la fourniture en eau potable aux déplacés. Aujourd’hui, son départ nous met en difficulté. Le nombre de personnes dans le besoin d’eau a augmenté », a expliqué Martin Krana.
Les besoins de provision en eau potable ont sensiblement augmenté car aujourd’hui « c’est tout le site qui vient s’approvisionner chez nous, même ceux de colline 1, 2 et 3. Vraiment, c’est triste », a-t-il déploré.
Depuis l’arrêt des activités de MSF France à Bria, seule l’ONG Oxfam fournit l’eau aux déplacés du site de Pk3. Sur les six points d’approvisionnement, seulement trois fonctionnent.
MSF France a décidé de quitter la ville de Bria suite aux multiples cas de braquages dont elle a été victime ces derniers temps.