Le Rassemblement Centrafricain (RCA), une plateforme regroupant le FPRC (Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique) de Nourredine Adam, le MPC (Mouvement Patriotique pour la Centrafrique) de Mahamat Al-Kathim, l’UPC (Unité pour la Paix en Centrafrique) de Ali Darrassa et le mouvement Anti-balaka, aile Maxime Mokom, s’est engagé à Khartoum (Soudan) à œuvrer en faveur de la pacification de la République Centrafricaine.
A l’initiative de la Fédération de Russie et du Soudan, les principaux chefs rebelles actifs dans le pays ont signé mardi 28 août 2018, une déclaration d’entente à Khartoum, capitale soudanaise. Un cadre qui a également permis la création d’une plateforme dénommée, Rassemblement Centrafricain en abrégé RCA.
Les groupes armés Anti-balaka et ex-Séléka ont décidé « de créer un cadre commun de concertation et d’action pour une paix réelle et durable en Centrafrique dénommée – Rassemblement Centrafricain – en abrégé RCA« , selon le communiqué final. Le document précise que « le RCA est hautement rattaché à l’initiative de l’UA pour la paix et la réconciliation en Centrafrique« .
A l’issue des travaux, une dizaine d’engagements ont été pris notamment le respect des droits de l’homme, la protection de la population civile, la facilitation de la libre circulation des personnes et de leurs biens, la sauvegarde de l’intégrité territoriale ainsi que la souveraineté du pays.
Le RCA « est résolument engagé à assurer la sécurité de la population civile, la libre circulation des personnes et des biens et sauvegarder l’intégrité territoriale ainsi que la souveraineté de la RCA« , souligne la déclaration d’entente.
La rencontre de Khartoum a aussi permis au Rassemblement Centrafricain de s’engager « à respecter les droits de l’homme, la libre circulation des organismes non gouvernementaux nationaux et internationaux et la protection des humanitaires« .
La plateforme naissante a sollicité l’appui des autorités nationales, des partenaires nationaux et internationaux pour la réussite de la mission dont elle a la charge. « Nous, Rassemblement Centrafricain, invitons les autorités de la RCA, l’UA, la CEEAC, la CEMAC, l’EU, la France, la Fédération de Russie, la communauté internationale partenaire de la RCA à œuvrer ensemble pour la tenue dans un délai raisonnable des assises de l’initiative de l’UA pour la paix et la réconciliation« , ont insisté les participants.
Les principaux chef de guerre ont abordé les questions relatives à la cessation des violences et à la lutte contre la criminalité. Ils ont aussi échangé sur « le développement économique durable et les investissements conformément à la législation en vigueur« . Les différentes parties ont convenu « de poursuivre les négociations en strictes conformités avec les recommandations de l’Union Africaine« .
La participation et l’implication de la Fédération de Russie, du Soudan, du Tchad, du Congo, de la RD Congo, du Cameroun, pays partageant la frontière avec la RCA ont été recommandées par les parties signataires.
La plateforme des groupes armés Anti-balaka et ex-Séléka entend transmettre au panel de l’initiative africaine avec ampliations aux partenaires de la RCA, un manifeste de revendications conjointes demandant aux autorités de la RCA et son gouvernement et ce dans un souci de paix effective et durable, et dans un esprit de diversification de partenariat et de diplomatie économique intelligente pour le bien-être et le bonheur du peuple centrafricain.
D’après la déclaration d’entente, le cadre de concertation est rattaché à l’initiative pour la paix mise en place par l’Union Africaine en Centrafrique. Ces leaders des groupes armés invitent les autorités centrafricaines à intégrer les pays voisin de la RCA dans le processus de sortie de crise en cours par l’Union Africaine. Les discussions se sont déroulées en présence des représentants du Soudan et de la Russie parmi lesquels, l’ambassadeur itinérant du ministre russe des Affaires étrangères, Konstantin Viktorovich Chouvalov.
La RCA a basculé dans une crise militaro politique fin 2012. Les affrontements persistants entre groupes armés ont entraîné une augmentation considérable de la criminalité, de la violence et des innombrables victimes parmi les civils.