Lors de la rencontre qui s’est tenue du lundi 27 au jeudi 30 août 2018 à Bouar chef lieu de la Nana Mambéré, les représentants des 14 groupes armés et le panel des facilitateurs de l’Union Africaine (UA) ont retenu 104 revendications. Le document doit être remis au Gouvernement pour servir de cadre de négociations pour le dialogue dont la date n’est pas encore fixée.
Les émissaires de ces mouvements armés et ceux de l’UA ont harmonisé les différentes revendications dans un document. 104 revendications au lieu de 97 sont contenus dans ce document consensuellement arrêtés par les deux parties.
Cinq points ont cependant été mis en « réserve » par l’UA, dont l’amnistie générale réclamée par les groupes armés. Cette idée d’amnistie, a été déjà rejetée par plusieurs ONG de Droits de l’Homme, par Bangui ainsi que par une partie de la population.
La société civile qui suit de près ces démarches se dit satisfaite. « Lorsque les gens cherchent à s’unir, c’est une bonne chose par rapport au dialogue qui se prépare. On espère que tout cela va nous permettre d’arriver à une résolution définitive de cette crise« , a fait savoir Gervais Lakosso, coordonnateur du GTSC (Groupe de Travail de la Société Civile). Pour lui, « la balle est dans le camp des groupes armés« .
Gervais Lakosso attend des actes concrets de la part des groupes armés. « Ce ne sont pas les déclarations et tout ce qui est signé qui comptent. Ce sont les actes et le comportement sur le terrain qui vont nous démontrer que nos compatriotes ont pris conscience qu’il faut arrêter pour aller en négociation« , a-t-il précisé.
Cette médiation africaine a été lancée en juillet 2017. Elle est soutenue par l’ONU ainsi que par les principaux partenaires de la République Centrafricaine. Un an après, elle n’arrive pas encore à fournir des résultats satisfaisants.