La Cour Constitutionnelle vient de débouter ce samedi 12 février 2011, les candidats malheureux à la présidentielle du 23 janvier dernier, suite à leur plainte déposée contre le président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), Joseph Binguimalé, pour l’annulation du scrutin.
Il s’agit d’Ange Félix Patassé candidat indépendant, Emile Gros Nakombo du Rassemblement Démocratique (RDC), et Martin Ziguélé du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC). Tous se sont opposés aux résultats provisoires de ces élections proclamés par la CEI.
Selon Marcel Malonga, président de cette Cour, dans un rapport lu par le greffier en chef, sur la forme de la plainte, « les requérants n’ont pas joint les pièces à conviction pour étayer leurs argument et éclairer la lanterne de la Cour ».
Sur le fond, poursuit Malonga, les éléments fournis par la défense de ces candidats et examinés par la Cour, « ne peuvent nullement entraîner l’annulation de ces élections ».
A titre d’exemple, ajoute Malonga, « la défense desdits candidats n’a pas respecté le délai de 3 jours prescrit par le code électoral au sujet d’un recours en annulation des élections. Pour preuve, les plaintes sont parvenues à la Cour les 6, 9, et 10 février, au lieu de 3 jours après la publication des résultats provisoires par la CEI ».
Pour la défense de ces candidats représentés par maître Daniel Penda, qui a souhaité le report du verdict de cet examen pour une discussion minutieuse, la décision de la Cour « est une surprise. Eu égard aux éléments versés au dossier par les plaignants », martèle la défense, « la Cour a fait preuve d’un examen hâtif pour rendre sa décision ».