La Mission onusienne en Centrafrique a promis samedi à Bangui l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur le meurtre de 12 personnes jeudi 6 septembre à Bria dans la Haute Kotto.
Le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro, indique qu’une enquête va être ouverte pour établir les responsabilités dans l’assassinat de ces déplacés du site de Pk3 suite à des combats qui ont opposé éléments du Front Patriotique pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) aux Antibalaka.
« La Minusca a mené une enquête pour identifier le responsable pour qu’il soit présenter devant la justice. Il s’agit d’un crime extrêmement grave. La Minusca condamne ce climat de violence entre Séléka et Antibalaka qui touche la ville de Bria et particulièrement le site de Pk3« .
Selon M. Monteiro, les tirs de sommation des casques bleus se justifient par le jet de deux grenades à l’intérieur de la base de la mission. « La Minusca voudrait dénoncer la manifestation hostile qui a lieu vendredi devant son QG au cours de laquelle des manifestants ont jeté deux grenades à l’intérieur du camp sans faire de victime. La Minusca a du tirer en l’air pour disperser les manifestants« , a-t-il expliqué.
La Minusca a toutefois réaffirmé sa volonté à continuer à renforcer la sécurité du site de Pk3 et en même temps « protéger la ville de Bria« .
Appel du député de Bria 2
Claude Andoche Ndénguéré-Gondy demande aux autorités de Bangui, précisément au Chef de l’Etat, de penser au déploiement rapide des Forces Armées Centrafricaines dans la préfecture de la Haute Kotto pour assurer la sécurité de la population.
« Je suis attristé par ce qui se passe c’est pourquoi, je demande au Président de la République, Faustin Archange Touadéra, au nom de la population de la Haute Kotto d’agir. Je souhaite qu’on nous envoie les FACA pour sécuriser la ville« , a-t-il souhaité demandant au contingent Burundais nouvellement arrivé dans la localité « de bien faire leur travail« .
« La Haute Kotto fait-elle partie de la République Centrafricaine ? », s’est-il interrogé. Le député Claude Andoche Ndénguéré-Gondy demande par ailleurs « aux groupes armés de rentrer chez eux » et de laisser la population vaquer à ses occupations.