A Bangui, les méchouis sont braisés dans des conditions généralement inappropriées. Les gargotiers s’entêtent à ne pas observer les règles d’hygiène recommandées, ce qui entraine souvent des maladies chez les consommateurs.
Quelques rares des vendeurs portent des blouses ou des vêtements propres. Leurs viandes mal grillées sont servies sur des papiers souvent couverts de poussières, dans des plats mal lavés, et quelque fois, sur des papiers d’emballage de ciments. A titre d’illustration, dans une chouaterie (gargote) située au croisement Ali Omar Mbongo (Marabéna) sur l’avenue des Martyrs, le vendeur ne porte pas de blouse et sert ses clients avec le visage couvert de sueur. Certains clients ne se soucient pas de son mauvais état hygiénique car voulant seulement être servis. Ce que redoute Yvon Kondo un client : « Tout ce qui est destiné à manger, nécessite une précaution de propreté, surtout de celui qui vend le produit. Malheureusement, quand on voit l’accoutrement de ceux qui nous vendent les méchouis, ça reste à désirer ».
Ce cas n’est pas similaire partout. Au centre ville (Terminal Nord) sur l’avenue de l’Indépendance, se trouve un autre espace de vente. Le propriétaire s’efforce du moins de respecter un minimum de règles d’hygiènes. Il est habillé en blouse bleue, et muni d’une serviette pour nettoyer ses mains à chaque opération. « Nous le faisons ainsi car nous ne voulons pas vendre dans des conditions impropres », a-t-il expliqué.
Un responsable municipal en charge de l’hygiène, s’est plaint de cette situation. « Malgré les efforts consentis par nos services par des sensibilisations et verbalisations à l’endroit de ces vendeurs, beaucoup continuent de s’entêter », a indiqué Ferdinand Yakanda, Chef de Service d’Hygiène Publique à la Mairie de Bangui.
Ce manque d’hygiène a des conséquences sanitaires négatives. Docteur Richard Bazogo, médecin : « Les conséquences qui peuvent résulter de cette situation, pourraient être des infections telles que la fièvre typhoïde, liée à la transmission de quelqu’un qui a été en contact avec l’aliment. En se servant les mains sales, après consommation, cela entraine la diarrhée et autres fièvres ».
Les conditions d’hygiène des aliments de consommation vendus aux bords de la route restent encore un pari à gagner en RCA.