Le paiement des arriérées de salaires et des mesures d’accompagnement des militaires admis à faire valoir leur droit à la retraite a commencé ce jeudi 20 septembre à Bangui. Ce paiement est rendu possible grâce à l’implication du Ministère de la Défense nationale, de l’EUTM et de l’ambassade des États-Unis. Le paiement de la somme attendue est conditionné à un contrôle physique des ayant droits, réalisé au Ministère de la défense nationale.
Depuis mai 2018 où ces soldats retraités n’ont plus émargé sur le budget de l’État, les 80 premiers sur les 762 ont pu toucher aujourd’hui leurs arriérées selon l’ordre de la hiérarchie militaire. « Aujourd’hui, les premiers versements sont virés sur le compte des premiers retraités », a indiqué général Maio, commandant de la force de l’EUTM. Selon cet officier supérieur, « il s’agit des questions techniques et cela dépend de la banque de tout et de chacun. S’il s’agit de la banque là où nous avons les fonds, cela est immédiat sinon cela peut prendre 24 heures ».
Selon Marie Noëlle Koyara, ministre de la Défense nationale, le dernier contrôle de vérification imposé revêt une importance capitale, car il en va de l’intérêt des retraités. « Si nous avons parlé de contrôle, c’est pour que chaque ayant droit vérifie si effectivement ce sont les montants de ces arriérés qu’il attendait », a indiqué la ministre de la Défense nationale, Marie Noëlle Koyara.
Dès le lancement des opérations de paiement, « une personne a contesté le montant », a fait savoir le membre du gouvernement. Pour Marie Noëlle Koyara, toutes les dispositions administratives sont prises pour palier d’éventuels problèmes. « Le représentant du Ministère des Finances est sur place » et qu’en cas de contestation « l’Office National d’Informatique » est saisi pour comprendre les raisons.
Les États-Unis, qui financent les opérations, placent le versement des fonds sous le signe d’une marque de confiance envers la République Centrafricaine. « Ce n’est pas juste une question de fonds. C’est une marque de confiance de notre pays. Et c’est important, parce que les retraités doivent commencer à reconstruire le pays », a précisé David Brownstein, chargé d’Affaires à l’ambassade américaine à Bangui.
« La nouvelle armée que nous sommes tous en train de construire doit construire le nouveau pays », a conclu le chargé d’Affaires Brownstein.
Le montant de l’opération supportée par les États-Unis s’élève à 3 millions de dollars américains. L’opération devra s’effectuer sur près de dix jours. Lundi 17 septembre, ces militaires retraités avaient manifesté leur colère en barricadant la route devant l’Assemblée Nationale, pour dénoncer la lenteur dans le paiement de ces arriérés de pensions et les mesures d’accompagnement.