Près de 500 maisons d’habitation écroulées, au moins 5 personnes tuées et près d’un millier de commerces endommagés dans une partie des quartiers touchés par l’inondation du dimanche 23 septembre. Un constat de radio Ndeke Luka confirmé par les notables et les victimes des quartiers sinistrés.
24 heures après l’inondation, les habitants des quartiers sinistrés ne décolèrent pas. Une foule des jeunes s’attroupe avec l’intention de démolir le pont Sangba, un ouvrage d’art qui lie le 4e arrondissement au 8e. Alertés les policiers du commissariat du 8e arrondissement, entrent aussitôt en pourparlers avec les manifestants. Rony Bissangaï, président d’une association des jeunes du secteur présente les points de revendication. « Nous sommes sortis exprimés notre mécontentement au gouvernement suite à l’inondation qui a dévasté énormément notre quartier, les maisons et nous avons perdu nos biens. Ce phénomène est cyclique. Tous les ans c’est comme ça. Cette fois, il y a deux morts dont une femme enceinte emportée par le flot. Nous voulons que le gouvernement poursuive les travaux de canalisation de Ngoubagara » a-t-il martelé.
Les unités de production touchées et les gérants n’ont que les larmes pour pleurer Flora Matindji est couturière. « Nous avons tout perdu ce que nous avons dans l’atelier y compris les habits des clients, les tissus sont gâtés y compris les matières premières. Les dommages sont estimés à plus de 200.000F. Nous demandons au gouvernement la canalisation » s’est-elle plainte.
Le chef du quartier Sangba Blaise Malengou parle de l’échantillon des dégâts dans sa localité. « Le bilan pourrait faire plus de 150 maisons inondées et les habitants sont dehors sous les arbres, les élèves du secteur ne peuvent aller à l’école, car leurs effets sont trempés » a expliqué le notable.
Une petite consolation pour les victimes, la Croix Rouge a procédé à l’enregistrement des sinistrés tandis que le ministère de l’Action Humanitaire et la Direction Générale de la protection civile s’évertuent de rassurer.