La crise sécuritaire provoquée par l’incursion des hommes armés depuis le mois de juin 2017 dans la sous préfecture de Bakouma (Mbomou) a laissé des stigmates sur la population civile. Les acteurs humanitaires sont quasi existants dans la localité, ceci en plus de l’absence totale de l’autorité de l’Etat.
Après le passage des rebelles il y a plus d’un an dans la région de Bakouma, les habitants traversent des moments difficiles. L’arrivée des déplacés de la ville de Nzacko, fuyant les exactions des hommes armés, a accentué la situation de la population locale déjà alarmante en raison de l’absence des organisations humanitaires.
« Les évènements de Bakouma ont commencé en juin 2017 lorsque les rebelles ont envahi la ville. Ils ont incendié tous les lieux, les commerces et des habitations », a décrié Sylvain Ngoaléma, maire de la commune de Bakouma. Aujourd’hui, dans cette partie de la République Centrafricaine, l’administration publique, les services sociaux de base n’existent que de nom et les acteurs humanitaires totalement absents de la sous préfecture. Aucun enseignant qualifié en dehors d’un chef de secteur scolaire, seul personnel académique présent dans la ville.
« J’exhorte le gouvernement à venir en aide à la commune de Bakouma », a sollicité Sylvain Ngoaléma. Le maire a mis un accent particulier sur l’envoi d’un « sous-préfet et d’un commandant de Brigade avec ses éléments, des chefs de services et des militaires » dans le but de sécuriser la population de Bakouma et garantir le « retour définitif de la paix ».
Malgré la montée en puissance des Forces Armées Centrafricaines (FACA), suite à la formation de EUTM et au recyclage par la Russie, les forces de défense nationale ne sont pas visibles à Bakouma.
La précarité de vie de la population a atteint un niveau sans précédent surtout en cette période de la rentrée scolaire. Dépassée, la population attend des autorités centrafricaines des mesures adéquates pour leur venir en aide.
Aujourd’hui, Bakouma reste encore isolée à cause de l’absence des réseaux de communications. Pourtant, elle regorge des gisements de divers minerais exploités à ciel ouvert par les bandes armées qui jusque-là, sont libres dans leurs activités.