La Centrafrique traverse une crise humanitaire alarmante. Les populations et les ONG humanitaires sont prises entre le feu des groupes armés qui constituent de dicter leur loi sur certaines parties du territoire. Un constat dressé par Joseph Inganji, Chef du Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) et Baptiste Hanquart, Coordonnateur du Comité des ONG Internationales (CCO) dans un communiqué conjoint ce vendredi 28 septembre à Bangui.
Si les violences ont affecté surtout les civils, les humanitaires non plus ne sont pas épargnés. Depuis le début de l’année, on compte en moyenne un incident par jour affectant les organisations humanitaires et leur personnel, soit plus de 290 incidents. Cette situation ne permet pas de mettre en œuvre pleinement le plan de réponse humanitaire dont a besoin les populations vulnérables. « Cet état des choses sont les conséquences de la persistance des violences liées aux groupes armés. L’insécurité grandissante dans de nombreuses zones et l’émergence de nouveaux foyers de tensions à travers le pays », a indiqué Joseph Inganji, Chef du Bureau de OCHA.
D’après les estimations de OCHA, 2 centrafricains sur 5 sont en situation d’insécurité alimentaire lorsqu’on sait que trois quart de la population dépend de l’agriculture pour sa survie. Il faut noter surtout que les enfants et les femmes sont les plus vulnérables dans cette situation.
Toutefois, chaque couche de la population n’est pas épargnée de la gravité de ladite crise. « 1 Centrafricain sur 5, vit toujours hors de chez lui et n’a pas l’opportunité de subvenir pleinement à ses besoins ou de retrouver sa dignité », a décrié Baptiste Hanquart, le Coordonnateur du CCO.
Quand on regarde le budget alloué à ces actions, on constate que le financement de l’aide humanitaire ne couvre que 36 % des besoins exprimés soit plus de 103 milliards de F CFA sur un peu plus de 289 milliards de FCFA initialement prévus.
Joseph Inganji, Chef du Bureau de OCHA, et Baptiste Hanquart, Coordonnateur du CCO ont appelé la communauté internationale à maintenir son engagement auprès de la population centrafricaine qui ne doit pas être oubliée.