L’absence des établissements secondaires dans les communes périphériques de Bozoum est la cause de déperdition des élèves et surtout des filles ces derniers temps à Bozoum.
Bozoum chef lieu de la préfecture de l’Ouham Péndé dans le nord-ouest du pays, dispose d’un établissement secondaire. Les élèves de certaines localités périphériques doivent parcourir 70 km pour aller au lycée au centre ville dans un contexte d’insécurité. Cette situation ne favorise pas les élèves dans les villages reculés d’amorcer les études secondaires. Les filles sont beaucoup plus vulnérables, parce que les parents sont réticents à les libérer.
Interroger sur cette situation, certains habitants de Bozoum justifient cette situation par la distance obligeant certains élèves à faire tous les weekends les déplacements en vue de s’approvisionner en nourriture. « Cette situation n’encourage pas les parents qui préfèrent retenir les enfants et parfois les proposer au mariage », a rapporté un élève de Bozoum.
Ce problème constitue une menace pour les habitants de ces villages concernés qui disent que si cela persiste lors de la mise en œuvre de la décentralisation, les personnes d’autres préfectures viendront gérer les affaires chez eux. En revanche, ils appellent le gouvernement et les personnes de bonne volonté à investir dans l’éducation en construisant des écoles secondaires dans les communes périphériques de Bozoum.
Un problème que les responsables de l’éducation en tournée dans la région promettent de remonter au gouvernement pour une prise de décision. Cette inquiétude est exprimée alors que le gouvernement et l’Unicef intensifient la campagne pour une meilleure participation des élèves et surtout des filles à l’école.