Le ministre des Transports Théodore Jousso est mis en cause par les députés de la commission Equipement dans la gestion de la société du développement des infrastructures aéroportuaires de Centrafrique (SODIAC) sous tutelle du ministère des Transports. La vacuité de plusieurs milliards et des enrichissements illégaux sont notés par cette commission.
Ce rapport du 22 juin 2018 comportant 28 pages dont Radio Ndeke Luka a eu copie, révèle un réseau de malversation et de corruption dont le ministre des Transports Théodore Jousso se trouve au centre avec ses collègues de la Justice, Défense et celui de la Sécurité publique y compris son prédécesseur Djoubaye Abazène.
À l’origine du rapport la taxe de 20000F payée par passager instituée en 2002 pour combattre le terrorisme, entretenir et équiper l’aéroport Bangui M’Poko. Cette taxe génère en moyenne 1,5 milliard alors que l’aéroport souffre d’un problème d’investissement pour son équipement pointe le rapport qui parle d’utilisation de ce fond à d’autres fins.
La loi de finance en cours a identifié cette poche de recette en inscrivant dans la ligne au profit du Trésor public. Cependant le rapport déplore le fait que le ministre Jousso mis en cause ait continué à faire le programme d’emploi entre janvier, février et mars 2018. Première charge de détournement et un échantillon brandit du mois de février avec 53.142.000F repartis entre le ministre cité et ses collaborateurs.
Djoubaye Abazène ancien ministre des transports sous la transition est lui aussi cité comme un profiteur du système. Les élus notent 20 millions en faveur du ministre de la Défense alors que ce fond devrait aller dans la caisse du Trésor et les élus d’ajouter que ce système remonte de l’air Bozizé ancien chef d’Etat Centrafricain.
Président du comité national de sûreté aéroportuaire, Théodore Jousso Touche 3 millions de plus, pour un comité qui ne fonctionne pas et ce, en plus d’un million de prime mensuelle perçue. Les élus l’accusent de créer une ligne de 15 millions attribuée à la Défense de la Primature et la Présidence qui selon eux n’ont rien à voir avec la sureté aéroportuaire.
Sur le compte de SODIAC domestique à Genève en Suisse, les députés soupçonnent la disparition de 4 milliards nonobstant l’achat de 2 véhicules, de matériels inutilisables d’enregistrement à hauteur de 600 millions, financement illégal de bâtiment. Le ministre a perçu la somme de 10 millions du pot de vin et n’est pas capable de sanctionner le DG intermédiaire avec l’opérateur Alpha Airport.
Reçu par deux fois en audition par les élus, le 22 juin 2018, Théodore Jousso n’a pas convaincu les membres de la commission qui s’en remettent à la commission Finance de déclencher le processus d’interpellation de ce dernier. La société civile dans sa déclaration du 26 septembre a engagé le premier ministre à démettre M Jousso ou le suspendre pour permettre à la justice de faire librement ses enquêtes.