« Nous voulons la paix, la sécurité voire la construction des infrastructures socio-sanitaires et éducatives ». C’est en ces termes que les centrafricains de Bangui et des provinces ont réagi ce lundi 14 février 2011, suite à la réélection de François Bozizé proclamée le week-end dernier par la Cour Constitutionnelle, au sortir du scrutin présidentiel du 23 janvier 2011.
Pour la plupart des personnes interrogées par Radio Ndeke Luka à Bangui, « le Chef de l’Etat devrait mettre un accent particulier sur la relance de l’économie, garantir la paix à travers le programme du Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR), qui tarde à porter ses fruits ».
A Ndele (nord), les électeurs exigent de Bozizé « la mise en œuvre effective des promesses de campagne ». Un des points forts proposé par ces derniers est « la sécurisation de leur localité ». La zone de Ndelé, faut-il le rappeler, fait l’objet d’attaques récurrentes de groupes de rebelles. Aucun observateur du scrutin n’avait pu s’y rendre, le gouvernement ne pouvant pas garantir leur sécurité.
Pour la population de Bangassou (est du pays), qui se félicite de la victoire de Bozizé, « l’épineuse question reste celle du choix de leur député dans la région ». Un sujet qui « divise ».
Ce souci est aussi exprimé, mais de manière différente par les partis de l’opposition à Mobaye (est). Ceux-ci se sont organisées en coalition pour remporter les législatives face au parti au pouvoir Kwa Na Kwa.
La réélection de François Bozizé avec 64,37% des voix, a été contestée par une partie de l’opposition qui a déposé un recours en annulation de ces élections devant la Cour constitutionnelle. Le groupe est composé de 3 des 4 candidats battus à l’élection présidentielle. Il s’agit d’Ange Félix Patassé, ancien président, candidat indépendant, Martin Ziguélé du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), et Emile Gros Nakombo du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC). Jean Jacques Démafouth, le quatrième candidat battu, n’a pas pris à l’initiative.