Les personnels du ministère des Transports et de l’aviation civile ont barricadé la porte d’entrée au ministère et ont fait un sit-in tôt ce matin 8 octobre pour demander de l’Exécutif le départ de leur Théodore Jousso.
Cette réaction fait suite à la publication du rapport parlementaire mettant en cause le membre du gouvernement cité d’être au centre d’un scandale financier important relayé par les médias dont radio Ndeke-Luka.
Dans un mémoire de 5 pages adressé au président de la République, l’Assemblée nationale, la Primature, la Haute Autorité à la Bonne Gouvernance et l’Inspection générale d’État, les manifestants s’inquiètent de l’absence de réaction, bref du silence assourdissant du gouvernement face aux révélations des élus et des médias.
Les contestataires accusent Théodore Jousso de 4 chefs d’accusation à savoir : malversation financière et détournement, corruption et escroquerie, mauvaise gouvernance et gestion chaotique de l’administration et enfin de dysfonctionnement.
Outre les indemnités perçues par le ministre et sa bande, le personnel accuse Théodore Jousso de détourner 60% de l’appui institutionnel de l’Asecna (Art.2) à son département et de l’ouverture du compte parallèle au CBCA en violation des dispositions du Ministère des Finances et du budget.
Le détournement de 30% de la redevance annuelle de concession versée par AHS fait aussi partie des griefs. Dans cette série de scandale, on note aussi la colère des manifestants devant la gestion opaque du fonds d’entretien routier alloués par la Socatraf. Et le personnel d’ajouter que le membre du gouvernement met à la disposition de son épouse les véhicules de service payé par l’Asecna.
Ces points ci-haut évoqués ne sont qu’une partie visible de l’iceberg selon les manifestants qui accusent davantage le ministre Jousso de corruption. 10 millions de francs CFA touché ont-t-ils avancé tout en révélant que le ministre Théodore Jousso a reçu de la société Aldima des en dessous de table à 44 millions pour résilier le contrat aux nationaux Eric Téya et Dominique Yandoka respectivement responsable de Centrafrique Carte Système (CCS) et Global Business.
Ce sit-in est évocateur de plusieurs tentatives présumées du ministre Jousso de faire ombrage sur les services sous-tutelles de son département, entre autres, son implication personnel dans le recrutement des cadres appelés déjà à faire valoir leurs droits à la retraite et le dysfonctionnement délibéré du Conseil d’Administration et un fonctionnement à la tête du client.
Un fait majeur est cependant à noter suite à cette manifestation. C’est l’intervention de la gendarmerie qui a permis d’ouvrir les services même si le personnel refuse de travailler. Cette action de la gendarmerie montre-t-elle que le gouvernement protège Théodore Jousso ? Une affaire à suivre !