Suite aux pluies diluviennes de ces derniers mois sur la Lobaye, l’état du tronçon Bangui-Mbaïki fait face à de sérieuses dégradations. La circulation devient difficile à cause des nids de poule interminables.
Difficile aux véhicules de quitter Bangui et tenir le timing d’une heure et demie pour arriver à Mbaïki, distant de 107 km de la capitale Centrafricaine. La route est remplie de nids de poule et de ruisseaux (flaques d’eau, boues) qui rendent le terrain glissant surtout quand il pleut. Le goudron déplanté à plusieurs endroits et les trous gagnent considérablement des espaces. Situation qui entraîne non seulement des secousses insupportables mais rend aussi pénible le déplacement des véhicules et même des motos. « A regarder l’état de la route, il y a trop de trous qui provoquent des secousses, alors que le tronçon Bangui-Mbaïki est très fréquenté par les autorités du pays, sans ignorer les péages (taxe imposée aux conducteurs des véhicules, en vu d’entretiens routier) qui sont payés régulièrement. Mais on a l’impression que les gens utilisent les recettes à d’autres fins, vu qu’ils ne font pas correctement leur travail », a déploré Celidia, une commerçante. Elle a déploré le manque de volonté des autorités à reconstruire ces routes. « Si le Gouvernement ne se penche pas sur ce problème, les véhicules risqueront de ne pas emprunter cet axe, d’ici une année », a-t-elle alerté.
Par ailleurs de Egétégb (village à 7 km de Mbaïki), jusqu’à Ndolobo (30 km de Mbaïki), la route est impraticable. On ne trouve que des latérites parsemées de trous et le passage est rétrécit. Ce qui paralyse les activités quotidiennes des cultivateurs et aussi les actions humanitaires.
« A Ndolobo par exemple, nous faisons face à ces difficultés qui nous empêchent de mener des actions humanitaires. L’évacuation des femmes enceintes pour joindre l’hôpital de Mbaïki, d’intervenir au secours des blessés ou de transporter à temps, les personnes gravement malades », a indiqué Emmanuel Ngassé, Major de l’hôpital de Ndolobo.
Face à ces problèmes de dégradations de routes, le ministre des travaux publics Mohamed Sénoussi avait annoncé en mars dernier « que des projets de réparation étaient en cours pour pallier ces problèmes. Seulement, leur mise en œuvre se fait encore attendre ». Toute fois, la population est dans l’attente d’une solution à ce problème.