Depuis trois mois, les hommes armés des généraux Bahar et Sidiki terrorisent les habitants de Ngaoundaye et de plusieurs autres villages de la région. La population, à cheval entre le Tchad et la RCA, appellent à l’aide.
Selon des témoignages, depuis plus d’un mois les éléments 3R du général Sidiki basés à Degaule et Koré ainsi que les ex-Séléka du général Bahar, installés à Ndjim et Mboum, réduisent les activités de la population.
Ceux du général Bahar ont fait irruption dans les localités de Bang, Korè, Ndjim et Mboum et dans la périphérie Ngaoundaye. Les sources locales ont signalé des pillages, des vols et des violences physiques sur la population qui a repris avec les activités champêtres et commerciales après la crise.
Face à ce climat d’insécurité, les habitants ne circulent plus librement de peur de se faire dépouiller par ces bandes armées comme l’a témoigné un habitant sous le couvert de l’anonymat.
« De ces deux groupes, les ex-Séléka sont plus agressifs. Ils sèment la terreur de Ngaoundaye à Bang ainsi que dans les villages environnants. Ils tendent des embuscades, volent des motos, dépouillent les passants de tout. La population est toujours en alerte« .
Il a précisé que le mois, des jeunes commerçants en provenance de Bouca pour le marché de Mbaïboum ont été attaqués. « Une somme de 13 millions de francs Cfa a été emportée par les malfrats« , a révélé la même source. Ces multiples agressions ont empêché les commerçants de Bocaranga et Paoua d’exercer leurs activités.
D’après un autre témoin, « les éleveurs peuhls sont également la cible de ces hommes armés« , créant la confusion entre les propriétaires des bétails et les populations locales.
Pour assurer la sécurité de la population, le brigade de la gendarmerie dispose de deux (2) éléments et la police n’est contrôlée que par le commissaire. Malgré la présence du contingent Bangladais de la Minusca basé à Ngaoundaye, la couverture sécuritaire n’a été pas favorable à un retour à la normale. Les habitants a demandé le déploiement des Forces armées centrafricaines (FACA) dans toutes la région à l’exemple de la ville de Paoua.
Malgré la quiétude retrouvée à Bangui, la population de certaines villes de provinces continue de faire l’objet d’attaques de la part des groupes armés.