Les forces de sécurité intérieure (FSI) ont interpellé ce jeudi 11 octobre à Bambari sept hommes de l’UPC, détenteurs d’arme de guerre. Le climat sécuritaire s’est par la suite détérioré dans la soirée.
Des détonations d’arme lourde et automatique ont été entendus aux environs de 20 heures au centre-ville. Selon les informations, les tirs ont visé le commissariat de police.
Les assaillants ont voulu par cette attaque ciblée, libérer sept des leurs arrêtés par les forces de sécurité intérieure et gardés dans leur geôle. Des représailles repoussées par les FSI. Du coup la psychose s’est emparée de la population civile comme le témoigne cet habitant sous le couvert de l’anonymat.
« Hier à partir de 20 heures, des détonations d’arme lourde et légère ont été entendus« , a expliqué à Radio Ndeke Luka la source locale. La goutte d’eau qui a débordé le vase reste l’arrestation de « trois sujets peuhls armés » par « une patrouille de militaires« . L’interpellation de ces combattants de l’UPC « qui devaient être transférés sur Bangui » a entrainé la colère des « Peuhls qui se sont alors énervés et ont voulu attaquer le commissariat de police« . Heureusement que la riposte des FSI ne s’est pas faite attendre.
Ce vendredi 12 octobre, la ville est redevenue calme. Seulement, toutes les activités sont paralysées. « Pour ce matin, il y a un calme précaire. La population vit la peur au ventre« , a indiqué un autre témoin, précisant que « la méfiance » règne de part et d’autre.
Il convient de rappeler que les peuhls armés s’étaient opposés au redéploiement des FSI à Bambari, prétextant que celles-ci ne devaient pas détenir des armes lourdes. Un mécontentement qui s’est accentué avec l’arrivée des Forces armées centrafricaines dans la ville.
Radio Ndeke Luka a vainement tenté de joindre les autorités administratives et locales ainsi que la Minusca pour leurs versions officielles des faits. Toutefois, aucune perte en vies humaines n’est enregistrée.
Une affaire à suivre !