Il faut savoir tirer les leçons de ses échecs mais aussi de ses victoires. La défaite des Fauves de Bas-Oubangui hier à Bouaké face aux éléphants est structurelle.
Premièrement, l’absence de cohésion dans le jeu centrafricain est un mal évocateur de manque de sérieux dans les préparatifs de cette 3e journée. Un regroupement de moins d’une semaine à Dakar au Sénégal ne suffit pas pour les Fauves de développer un climat de confiance entre la défense, le milieu et le niveau offensif en passant par les ailiers.
A contrario, les Eléphants ont pris le dessus avec 4 buts à 0, non pas parce qu’ils sont plus forts que leurs adversaires, mais simplement par une meilleure connaissance interne de l’équipe et l’esprit de mieux faire qui vient enrichir la technicité.
Un coup d’œil aux statistiques du match nous laisse les données suivantes : 1 but toutes les 23 minutes, avec une possession de balle de 64% pour les locaux à la fin de la première partie. Le nombre de passes réussies des Fauves est largement inférieur à celui des Eléphants.
Ces données se sont davantage renforcées à la deuxième partie, avec une équipe des Fauves tétanisée et offensivement molle. Plusieurs tentatives d’attaque n’ont pas inquiété le portier ivoirien Sylvain Gbohouo (le gardien des corbeaux du tout Puissant Mazembé en RDC).
L’efficacité des Fauves n’a durée qu’en moyenne 13 minutes sur 93 minutes de jeu. L’absence de passes précises a motivé les Eléphants qui sont venus avec un état d’esprit visiblement solide au regard de l’histoire des Fauves qui ont dans un passé récent mis à mal l’Egypte, l’Algérie et j’en passe.
A trois jours du duel retour, sauf la remontada à l’Espagnol, Raoul Savoy, doit doser son savoir-faire pour obtenir un résultat positif. Le dernier réglage pour lui est un impératif catégorique tant sur l’air du jeu qu’à l’extérieur du terrain.
Avec un Geoffrey Kondogbia complètement isolé, Vianney Mabidé moins au top de sa forme et Quentin Ngakoutou blessé dès la première période du match d’hier, les Fauves auront tout à gagner en développant le leadership personnel pour contourner le bloc défensif ivoirien.
Certes, au fur et à mesure que cette CAN s’éloigne des Centrafricains, mais la détermination et le patriotisme exigent un investissement de taille dans le football car le succès dépend de la préparation.
Cet investissement de l’avis de l’analyste de Radio Ndeke Luka, doit être financier et managérial, c’est-à-dire l’identification des joueurs évoluant véritablement dans un club, promotion des nouveaux talents et un rythme de jeu régulier et non accidentel ou encore occasionnel s’agissant des matchs amicaux censés stimuler la confiance au sein de l’équipe.
Le match retour Centrafrique – Cote d’ivoire est prévu ce mardi 16 Octobre à 15h heure au Complexe Sportif Barthélémy Boganda de Bangui.