Lors du premier café politique initié par le Groupe de Travail de la Société Civile(GTSC) ce vendredi à son siège à Bangui, une dizaine des leaders aussi bien de la majorité présidentielle que de l’opposition démocratique ont répondus présents. Amnistie des groupes armés : un sujet tabou ou l’on en parle, c’est le theme que le GTSC a mis sur la table aux leaders qui y ont pris part.
Ce premier rendez-vous politique a permis à ces leaders de dévoiler leurs points de vue sur cette délicate question d’amnistie aux groupes armés. Comme l’on pouvait s’y attendre, certaines entités politiques du président Touadera ont défendu l’idée de l’amnistie. Selon leurs représentants, c’est la solution indiquée dans le contexte sociopolitique et sécuritaire que vit la République Centrafricaine.
Christian Guénébem, porte-parole du KNK, ancien parti au pouvoir et allié du président TOUADERA, prône une amnistie sélective en ces termes : « Il nous faut une amnistie sélective au cas par cas. On ne peut pas juger tous les 2500 combattants, l’amnistie ne peut concerner les chefs de guerre ».
De l’autre coté, les opposants ont mis en touche cette idée qu’ils trouvent anticonstitutionnelle. « La Constitution du 30 mars 2016 interdit à quiconque de prendre les armes contre l’État centrafricain, donc il faut passer sur les corps de tous les centrafricains pour pouvoir organiser une rébellion et bénéficier d’une amnistie », a dit Joseph Bendouga du MDRC.
Jean Félix Riva, membre du cabinet du président l’Assemblée Nationale, a joué la neutralité en déclarant qu’il faut un sacrifice pour la paix que l’on soit pour ou contre l’amnistie.
Le prochain café politique aura lieu en novembre autour du theme de la partition.